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« Nos 15 propositions pour l'apprentissage »

SANS | publié le : 23.04.2002 |

E & C : Vous avez remis, le 17 avril, un rapport à Nicole Péry, secrétaire d'Etat à la Formation professionnelle, sur la qualité de l'apprentissage et des conditions de vie des apprentis. Quelles sont vos conclusions ?

M. D. : Nous observons un nombre préoccupant de ruptures du contrat d'apprentissage avant terme, de l'ordre de 25 % tous secteurs confondus. Par ailleurs, l'apprentissage souffre d'un manque de mixité qui, à l'aube d'une grande pénurie de main-d'oeuvre, doit être corrigé. Seuls 29 % des 380 000 apprentis sont des jeunes filles. Reste, également, à agir sur les conditions de travail. Les apprentis sont victimes d'un nombre élevé d'accidents du travail. Enfin, je tiens à signaler qu'encore trop de formateurs de CFA n'entretiennent aucun lien avec les entreprises. De plus, ils sont recrutés non pour leur pratique professionnelle mais pour leur diplôme. C'est la perte assurée d'une culture professionnelle fondamentale dans l'apprentissage.

E & C : Quelles sont vos recommandations ?

M. D. : Elles sont au nombre de 15. Il faut gagner en proximité avec notre jeune public et mettre en place des points d'accueil et d'information ainsi qu'une cellule de veille collective sur l'évolution des métiers. Egalement préconisé : le lancement d'une campagne nationale pour développer l'apprentissage au féminin. Sur le déroulement du contrat d'apprentissage, il est nécessaire, entre autres, d'individualiser les parcours de formation des apprentis et d'engager une réflexion sur la généralisation de la formation à la sécurité en début de contrat. Enfin, il conviendrait de renforcer et de simplifier les stages en entreprise pour les formateurs en CFA et de valoriser la fonction de maître d'apprentissage.