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Le PPESV comme épargne retraite

SANS | publié le : 23.04.2002 |

Depuis le 1er mars, plus de la moitié des salariés du groupe agroalimentaire Unilever France bénéficient d'un Plan partenarial d'épargne salariale volontaire (PPESV), conçu comme un outil de retraite supplémentaire par capitalisation.

A la fin de l'année dernière, les cinq organisations syndicales d'Unilever France signaient le texte créant l'un des premiers PPESV. Dans un premier temps, son champ d'application est limité à quatre sociétés du groupe, soit environ 4 500 salariés : Unilever Bestfoods France, Lever Fabergé, Unilever France Services et Unilever International Paris. Le PPESV sera peu à peu étendu au reste du groupe et concernera, à terme, 8 500 salariés. Tous bénéficient déjà, depuis une quinzaine d'années, d'un PEE pouvant recevoir les sommes issues de la participation et de l'intéressement, ainsi que des versements volontaires.

Dispositif négocié

Pour Unilever, le PPESV ouvre de nouvelles perspectives. « Outre le fait qu'il s'agit d'un dispositif négocié qui, à ce titre, correspond bien à la culture de l'entreprise, le PPESV présente deux avantages majeurs, explique Christian Bourault, DRH d'Unilever France. D'une part, la durée de blocage passe de cinq à dix ans ; d'autre part, le nombre de cas de déblocage anticipé est réduit. Ces deux caractéristiques inscrivent le PPESV dans une perspective de retraite, ou, pour le moins, de projet à long terme, fortement susceptible d'intéresser les salariés. » Et de fait, les dispositions prévues par l'accord d'entreprise font du PPESV d'Unilever un outil de retraite supplémentaire par capitalisation. Alimenté par les primes de participation et d'intéressement, ainsi que par les transferts de sommes inscrites dans le PEE, le plan peut également recevoir des versements mensuels programmés, décidés sur la base du volontariat et abondés par l'employeur, selon le niveau de rémunération et la capacité d'épargne du salarié. Le principe est le suivant : chaque mois, l'entreprise prélève à la source 0,5 % de la rémunération, dans la limite du plafond de la Sécurité sociale (fixé à 2 352 euros) et 3 % pour la partie supérieure au plafond.

Abondement de 300 %

Le montant de l'abondement est également différencié : l'entreprise abonde de 300 % les versements mensuels programmés sous plafond et de 100 % la part supérieure au plafond. « Ce sont donc les salaires les moins élevés qui bénéficient de l'abondement le plus important », commente le DRH d'Unilever France. Enfin, les salariés peuvent effectuer des versements exceptionnels, deux fois par an, pour un montant minimal de 80 eu- ros. Ces versements ne sont pas abondés par l'entreprise.

Le choix entre six placements

Comme le prévoit l'accord, les salariés peuvent choisir entre six placements pour investir les sommes épargnées : cinq sont des fonds communs de placement d'entreprise, offrant différents degrés de prises de risques, et le dernier est un fonds solidaire. Tous permettent une gestion à long terme. BNP Paribas a été retenu comme opérateur de gestion. « En cas d'épargne constituée dans une perspective de retraite, le salarié n'est pas contraint de s'en remettre à l'opérateur et peut gérer lui-même son épargne », note Christian Bourault, qui se réjouit du succès du PPESV : moins de deux mois après son lancement, il a été adopté par 80 % des salariés.

UNILEVER

Effectif France : 8 500 personnes dont 900 cadres.

2e groupe mondial de produits de grande consommation.

Chiffre d'affaires en France : 3,5 milliards d'euros (en 2000).