Ils sont plus de 70 magasins franchisés du groupe, em- ployant 1 300 salariés, à adhérer au PEI Partenaires Carrefour, sur 2 037 établissements potentiellement concernés. Depuis le lancement de ce dispositif, le 22 octobre dernier, l'épargne salariale commence à faire son chemin dans les 37 hypermarchés Carrefour, les 500 supermarchés Champion et les 1 500 supérettes de proximité Shopi, Marché Plus et 8 à Huit, exploités en franchise, qui, par leur statut, n'ont pas accès au plan d'épargne entreprise du groupe.

« Les adhésions se font à un rythme satisfaisant, estime Jean-Michel Aspro, en charge du dossier chez Sofinedis, l'organisme financier du groupe Carrefour. Depuis fin octobre, le nombre de franchisés adhérents progresse à raison d'un supermarché Champion par semaine et, depuis le début de l'année, de deux en- seignes de proximité par semaine. Par ailleurs, deux hypermarchés ont également rejoint ce dispositif. »

Pour lancer son PEI, Carrefour s'est appuyé sur 25 magasins pilotes ayant pour habitude d'accueillir favorablement les nouveaux outils de politique sociale. Ce sont les mêmes qui, par le passé, avaient appliqué la réduction du temps de travail avant l'heure ou mis en place un accord d'intéressement.

Reste, aujourd'hui, à convaincre les autres. La période est propice. Le passage aux 35 heures et l'arrivée de l'euro, qui ont figuré au premier rang des préoccupations des équipes dirigeantes des magasins et occulté le reste, sont désormais digérés. « Pour les sensibiliser à l'épargne salariale, nous utilisons les réunions de secteur qui, régulièrement, permettent de réunir une quinzaine de responsables de magasin, explique Christophe Charpentier, directeur des ressources humaines des enseignes de proximité. Beaucoup de magasins se sont, dernièrement, déclarés intéressés, et je pense que nous allons assister à une accélération. »

Créé avec le concours de SG Asset Management, le gestionnaire d'actifs de la Société générale, le PEI Partenaires Carrefour peut être alimenté par les versements volontaires des salariés, l'intéressement et la participation s'ils existent, et l'abondement de l'employeur. Une disposition fait, en effet, obligation à l'employeur adhérent d'abonder à hauteur minimale de 40 % chaque versement effectué par le salarié. Elle pourrait constituer un obstacle au développement du PEI chez les franchisés. « Malgré les avantages du PEI, certains reculent devant cette obligation », regrette Christophe Charpentier.

Effectifs franchisés : 30 000.

CA groupe : 69,5 milliards d'euros, en 2000.