Si la création d'entreprise, en France, reste individuelle, celle des chefs d'entreprise maghrébins est plutôt collective, note Mohamed El Ouahdoudi, directeur du magazine Maghreb ressources humaines et coauteur, avec l'APCE, de "Focus", une enquête* consacrée aux entrepreneurs d'origine maghrébine, qui vient d'être présentée. A côté du caricatural "épicier du coin", qualifié de "pionnier" par les auteurs de l'enquête, d'autres profils émergent : "l'entrepreneur professionnel libéral" (avocats, architectes, par exemple), puis "l'entrepreneur PME-PMI" (gardiennage, sécurité nettoyage, services aux entreprises..), "le dirigeant de start up" et, enfin, "l'entrepreneur des deux rives", qui vient d'Afrique et exporte à partir de l'Hexagone vers le pays d'origine. Pourquoi se lancent-ils ? « Pour contrecarrer la discrimination à l'embauche et dans l'entreprise, mais aussi par goût, en saisissant les opportunités liées au développement de marchés porteurs pour cette population : l'import export, les nouvelles technologies... »