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Une Sem lyonnaise expérimente la validation consulaire

SANS | publié le : 02.04.2002 |

La Société d'aménagement et de construction de la ville de Lyon est l'une des entreprises expérimentant, avec la CCI de Lyon, une démarche de certification des compétences de salariés en situation de travail.

La SACVL (Société d'aménagement et de construction de la ville de Lyon), une société d'économie mixte (Sem) gérant 8 500 logements, est l'une des sept entreprises régionales à avoir participé, de septembre 2000 à septembre 2001, à une expérience de validation des acquis professionnels et de l'expérience sur le modèle de l'ACCP, Association pour la certification des compétences professionnelles (voir encadré) proposée par le réseau des chambres de commerce et d'industrie françaises.

Politique de responsabilisation

La SACVL, qui a renouvelé entièrement son management en 1996 à la suite de problèmes financiers, a mis en place, depuis, une politique de responsabilisation et de polyvalence d'un personnel ayant souvent beaucoup d'ancienneté. Environ 6 % de la masse salariale sont consacrés à des formations et un stage "maison" est assuré par les cadres.

« Nous avons accepté immédiatement la certification de compétences, affirme Marie di Raimondo, chargée de mission RH. Mais comme c'était la première fois, nous avons choisi les salariés. Nous avons retenu une assistante de gestion locative devenue adjointe d'un responsable d'agence, un ancien gardien devenu responsable d'agence, une gardienne assez représentative de l'évolution de ce métier, c'est-à-dire très motivée et ayant développé un grand sens de l'autonomie et de la polyvalence et, enfin, une assistante de gestion locative ayant bien intégré l'évolution du travail induite par la décentralisation interne. »

Consultant-évaluateur

Pendant trois mois, ces salariés ont rencontré un consultant-évaluateur indépendant, seul à seul, de trois à huit fois. Ensemble, ils ont recherché au moins deux preuves par critère. Ainsi, par exemple, un salarié prétendant savoir recruter présente des définitions de postes qu'il a rédigées. Pour Nicolas Fraix, du cabinet Aravis, chargé d'évaluer l'expérimentation, « le consultant joue souvent un rôle de traducteur, à la fois pour expliquer les référentiels au salarié et pour aider celui-ci à formaliser sa pratique ».

Label qualité

« C'est une reconnaissance de mon travail », ont affirmé deux salariées concernées. Un autre a été ému d'être félicité pour ce diplôme, ce qu'il « n'avait pas pu vivre dans sa jeunesse ». Pour une autre, cela a débouché sur une formation complémentaire. Les dirigeants d'entreprise peuvent utiliser cette démarche pour valider une promotion interne ou encore comme un label qualité vis-à-vis de leurs clients. L'impact sur l'organisation de la SAVCL, et d'autres entreprises expérimentant le dispositif, va être évalué à plus long terme par Aravis. Cette première expérimentation lyonnaise a bénéficié d'une aide de 32 777 euros de la DRTEFP. Les entreprises paient cependant une quote-part variant avec le nombre d'unités de compétence.

L'Association pour la certification des compétences professionnelles

Les CCI se sont positionnées sur le marché de la VAP-VAE, depuis deux ans, par l'intermédiaire de l'ACCP (Association pour la certification des compétences professionnelles). Elles concurrencent ainsi les titres de l'Education nationale, des branches professionnelles, de l'Afpa... Les compétences évaluées par le système ACCP concernent des domaines transversaux (management, fonction commerciale, service clients, maintenance, etc.). Les salariés prioritaires sont ceux qui n'ont pas de diplôme.