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Objectif anti-rigidité

SANS | publié le : 02.04.2002 |

Plusieurs générations se côtoient dans l'entreprise. Elles n'ont ni les mêmes méthodes ni les mêmes motivations. Il va pourtant falloir travailler ensemble en bonne intelligence ! Plus facile à dire qu'à faire... Effectivement, la flexibilité personnelle ne s'improvise pas, elle se cultive. Dans ce but, un petit entraînement à l'adaptation est toujours précieux.

Tout d'abord s'ouvrir l'esprit en observant ce qui se passe à l'extérieur de son entreprise : chez ses clients et ses concurrents, bien sûr, mais aussi dans d'autres univers. Sait-on s'extraire de son quotidien, saisir toutes les occasions de voyager et de rencontrer des personnes créatives ? Apprend-on à regarder autrement, à s'inspirer de l'expérience des autres, à sortir de ses habitudes ?

S'aérer l'esprit est la première étape du plan "anti-rigidité", mais cela ne suffit pas. Encore faut-il développer, jour après jour, une plus grande souplesse de pensée. Rajeunir avec les années en quelque sorte ! La méthode miracle pour y parvenir consiste à multiplier ses réseaux, en variant les tranches d'âge et les milieux que l'on côtoie. Suis-je quelqu'un qui aime passer du temps avec les mêmes amis, de préférence de ma génération, ayant fait des études comparables aux miennes ? Ou ai-je plutôt un entourage varié, vivant et cosmopolite ?

Dès que le "club d'appartenance" est homogène, la pensée et le caractère se rigidifient. A chacun d'initier le mouvement en diversifiant ses sources de contacts, d'informations et d'inspiration.

Autre piste intéressante : les innovateurs. Repérer autour de soi ceux qui proposent de nouvelles approches. S'intéresser à leur raisonnement, comprendre leur logique, les écouter avec disponibilité. On apprend davantage auprès de ceux qui explorent de "nouvelles frontières" qu'avec les gardiens du temple. Bien sûr, l'exercice entraîne en dehors de sa zone de confort. Mais n'est-ce pas ainsi que l'on développe son adaptabilité ?

Si l'on se contente de son cadre de référence habituel, le risque de la sclérose est grand. On finit vite par critiquer les autres dès qu'ils ne sont pas comme soi. On devient alors un "tribunal ambulant", classant les individus en 2 catégories : d'une part, les sympathiques, avec lesquels on peut s'entendre, et, d'autre part, les différents, que l'on préfère éviter. Une telle ségrégation est la signature de la rigidité. Mais on l'oublie souvent. Autant il est normal de ne pas avoir d'affinité avec tous, autant il est dommage de ne pas savoir dépasser les différences.

L'entreprise du futur n'aura pas seulement besoin d'organisateurs ou de leaders, mais aussi de fédérateurs, donc de personnes qui rassemblent et créent des liens. A l'heure ou chacun cherche le réconfort et la compréhension auprès de sa "tribu", ne l'oublions pas.