Le tribunal de grande instance de Paris n'a pas annulé, le 28 mars dernier, le plan social de FI System, touchant 47 personnes sur 497 salariés. Saisi par la fédération CGT des sociétés d'études qui contestait l'absence de justification économique, le tribunal a finalement donné raison à la direction qui plaidait le « retournement de marché ». FI System a, en effet, été très chahuté en 2001. Le recentrage de la Web agency, depuis septembre 2001, vers le conseil et l'intégration en systèmes d'information n'a pas apporté les résultats escomptés. Le titre cote aujourd'hui 1,40 euro au Nouveau marché contre 179 euros au premier trimestre 2000 (sa valeur au moment de l'introduction en Bourse, fin 1998, s'élevait à 3,36 euros).

Présenté début janvier, le plan social touchait à l'origine 60 salariés. Depuis les négociations menées avec le comité d'entreprise, ce chiffre a été ramené à 47. La réduction d'effectif concerne deux entités en France : FI Interactive (design Web et marketing digital) et le pôle Méditerranée. Le plan comprend 30 mutations internes et 17 reclassements externes. Mais, selon Max Peppoloni, le délégué syndical, « les mesures de reclassement interne sont très insuffisantes. Il s'agit de postes "fictifs", les salariés n'ont aucune attribution. En outre, aucune garantie n'a été apportée pour les reclassements externes. La direction a refusé l'appui d'un cabinet d'outplacement pour l'antenne emploi. »