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Le Medef interpelle les présidentiables

SANS | publié le : 02.04.2002 |

Le syndicat patronal a souhaité, lors d'une conférence de presse, se faire entendre des candidats à l'élection présidentielle. Pour soutenir leurs propositions de réformes, le Medef vient de présenter un sondage d'opinion.

Ernest-Antoine Seillière l'a martelé, lors d'un point presse, le 25 mars dernier : « Le Medef, non partisan, ne donnera pas de consigne de vote et ne labellisera aucun candidat. » Pour autant, l'organisation patronale ne compte pas être absente de la campagne présidentielle.

A ce titre, elle a multiplié les rencontres avec les candidats : Jacques Chirac, Jean-Pierre Chevènement, Alain Madelin. A venir, Corinne Lepage, Noël Mamère, Dominique Strauss-Kahn et Lionel Jospin, avec lesquels aucune date n'a encore été fixée.

Le Medef leur fait part de plusieurs propositions, neuf au total, élaborées en concertation avec sa base et présentées lors de son congrès exceptionnel de Lyon, le 15 janvier dernier, et d'ores et déjà « comprises et acceptées par l'opinion » (Entreprise & Carrières n° 606).

Assouplir les 35 heures

A l'appui : les résultats d'un sondage réalisé avec Ipsos, les 15 et 16 mars derniers, auprès de 919 personnes représentatives de la population. Ainsi, sur la question des 35 heures, 75 % des sondés sont pour un assouplissement (70 % appartenant à l'électorat de Lionel Jospin, 83 % à l'électorat de Jacques Chirac). Tout comme ils sont pour (à 71 %) que les partenaires sociaux puissent conclure des accords ayant force de loi et que soient mis en place des fonds de pension facultatifs comme complément de retraite. Enfin, 65 % des personnes interrogées jugent souhaitable de donner au salarié le libre choix de son affiliation (caisse de Sécurité sociale, mutuelle ou assurance privée), mais seulement 32 % accepteraient de remplacer les cotisations sociales maladie sur les salaires par une cotisation type CSG.

Pour l'heure, Denis Kessler déplore le manque de hiérarchie des priorités des programmes des candidats. « Le flou sur les réductions de charges sur le travail faiblement qualifié est inquiétant . »

Réformes oubliées

Pour lui, plusieurs réfor- mes indispensables sont même passées sous silence : « C'est le cas de l'éducation, de la formation supérieure et de la nécessaire amélioration du fonctionnement du marché du travail que l'on croit, une nouvelle fois, réglé en créant de nouveaux emplois subventionnés. »

Reste aux candidats, selon Ernest-Antoine Seillière, à faire preuve d'audace.