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Des "awards" anglais de l'équité salariale

SANS | publié le : 02.04.2002 |

Les employeurs qui mettent en oeuvre l'égalité salariale sont invités par le gouvernement britannique à s'inscrire aux Castle Awards. Les vainqueurs pourront utiliser un logo attestant de leur excellence dans ce domaine.

En octobre prochain, les meilleurs employeurs britanniques au regard de l'égalité des chances et des salaires pourront afficher leur bonne pratique, en utilisant un logo autorisé par le gouvernement : celui des Castle Awards, du nom de Barbara Castle, la ministre qui avait fait voter l'Equal Pay Act en 1970.

Fidèle à un mode d'action qui privilégie le partage des meilleures pratiques, le gouvernement a en effet lancé, depuis le 8 mars dernier, une sorte de grand concours national, ouvert à tous les employeurs qui soutiennent l'égalité des chances et des salaires. Autres publics visés : les individuels qui ont contribué à cette promotion et les employeurs qui offrent d'importantes opportunités de formation à leurs salariés en temps partiel. Ouverte du 8 mars dernier au 15 juin prochain, la phase d'inscription se poursuivra par une sélection sur dossier, puis par des interviews menées par un panel d'experts indépendants.

Une différence de salaire de 18 %

En octobre, les vainqueurs déclarés seront félicités lors d'une cérémonie au 11 Downing Street, la résidence du ministre des Finances, Gordon Brown. Mais tous les participants retenus pour la phase des interviews recevront une information détaillée leur permettant d'évaluer et de situer leurs pratiques par rapport aux meilleurs.

« L'écart de salaire se réduit d'année en année, a expliqué Barbara Roche, ministre de la Femme, en lançant le dispositif. Mais il ne s'agit pas seulement d'une préoccupation pour le gouvernement. Un changement de culture est nécessaire chez les employeurs pour qu'ils valorisent correctement la contribution des femmes au succès de leur entreprise. » La différence de salaire entre hom- mes et femmes est passée de 37 % en 1970 à 18 % aujourd'hui, en Grande-Bretagne.

Ces distinctions gouvernementales suffiront-elles à faire reculer significativement la discrimination salariale ? Amicus, le second syndicat de la confédération TUC, quant à lui, vient de se heurter à un mur de silence : seules 50 sociétés ont accepté de participer à un audit de rémunérations équitables, parmi les 10 000 qu'il a approchées. Le syndicat prévoyait, à l'origine, de dénoncer les entreprises qui ne voulaient pas prendre part au programme. Il a finalement affiché les noms de celles qui ont accepté ! (*

* Sur le site de People Management : <http://www.peoplemanagement.co.uk>.

Site des Castle Awards : <http://www.womenandequalityunit.gov.uk>.

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