Les tâtonnements ou velléités des gouvernements nationaux, et surtout français, en matière de retraite, ne sont plus de mise. Si certains candidats à l'élection présidentielle font de la réforme des retraites la priorité de leur future mandature, ils devront coûte que coûte agir en la matière dans les huit ans. Telle est l'injonction de l'UE qui demande d'accélérer le processus, en vue de « garantir tant la viabilité financière [des retraites] que la réalisation de leurs objectifs au niveau social ».

Conséquence : à l'horizon 2010, l'âge moyen européen de départ en retraite, qui se situe à l'heure actuelle à 58 ans, sera repoussé de cinq ans.

Un rapport conjoint de la Commission et du Conseil européens, consacré aux pensions, sera, dans cette op- tique, présenté au printemps 2003, au cours du prochain sommet.

Réuni à Lisbonne, en mars 2000, le Conseil européen s'était fixé comme objectif de devenir, d'ici à 2010, un espace économique fondé sur le savoir le plus compétitif et le plus dynamique du monde et avait convenu, dans le même temps, d'organiser, tous les ans, ces "rendez-vous" consacrés principalement aux questions économiques et sociales.