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Un pouvoir d'achat en baisse

SANS | publié le : 19.03.2002 |

Les Unions confédérales des retraités (UCR) et la Fédération générale des retraités de la Fonction publique ont appelé ensemble les retraités à manifester, le 21 mars, partout en France, pour la revalorisation du minimum de retraite.

L'augmentation de 2,2 % des pensions du régime général , légèrement supérieure à l'indice des prix, au 1er janvier dernier, ne suffit pas à faire évoluer positivement le pouvoir d'achat des retraités du régime général. Depuis la réforme de 1993, la revalorisation des salaires annuels est fixée par arrêté ministériel en fonction de l'indice prévisionnel des prix. Mais, les Unions confédérales des retraités (UCR) estiment que ces mesures sont insuffisantes, car, disent-elles, « la baisse du pouvoir d'achat des retraités du régime général (base et complémentaire), entre 1994 et 2002, a tout de même atteint près de 10 % ».

Moindre hausse

Des statistiques que la Cnav réfute, pour la part dont elle a la gestion. En revanche, elle ne conteste pas le fait que les pensions du régime de base ont connu une moindre hausse que celle des prix à la consommation sur la période 1994-2001 (voir tableau).

« Avec les prélèvements de CSG et de la CRDS, les retraités n'ont pas bénéficié des fruits de la croissance, argumente Bernard Devy, secrétaire général de l'UCR-FO, puisque leur pouvoir d'achat a baissé en valeur absolue. Nous demandons une revalorisation progressive du minimum de retraite de 525,63 euros, son montant actuel... à 900 euros. »

Une femme sur deux au minimum contributif

L'UCR-CFDT met l'accent, de son côté, sur le fait que la population concernée par le plancher des pensions est essentiellement féminine : « Une femme sur deux reçoit le minimum contributif, même si elle a fait une carrière complète, décrit Claude Lacour, assistant du secrétaire général de l'UCR CFDT. Nous proposons, au-delà de la manifestation du 21 mars, que les pouvoirs publics reconnaissent les périodes de non-activité des femmes en les considérant dans le calcul de leurs pensions. »

Quant à l'UCR-CGT, elle réclame l'ouverture de négociations pour revaloriser ce plancher d'au moins 300 euros. « D'autant que lors de la mise en place de ce minimum contributif, rapporte Michel Bruneau, le secrétaire général, celui-ci devait garantir un montant équivalent à 95 % du Smic, aujourd'hui il atteint à peine 60 %, dont 46 % pour la retraite de base et 12 % à 14 % pour le régime complémentaire. »