Lancé à l'appel des syndicats CGT, FO, CFTC et FNCR (autonomes), le mouvement de protestation des chauffeurs routiers aura fait long feu. Pestant contre un projet de décret réglementant leur temps de service, les conducteurs voulaient bloquer les raffineries et dépôts pétroliers.
Aux termes de deux jours de conflit, les 11 et 12 mars, les barrages étaient levés. Raison officielle : ne pas faire courir aux salariés le risque de se voir retirer leur permis de conduire - et donc d'encourir un licenciement - pour délit d'entrave à la circulation, comme les en menaçaient les forces de l'ordre. En fait, en l'absence de la CFDT, le syndicat le plus représentatif, la protestation s'est très vite essoufflée. C'est certainement l'enseignement principal de cette énième poussée de fièvre dans le secteur du transport routier.