Les apparen- ces sont parfois trompeu- ses : les attentats du 11 septembre dernier, survenus aux Etats-Unis, n'ont pas fait plonger l'emploi dans le rouge, en France, fin 2001, comme les prévisions pouvaient le laisser croire. C'est même un léger rebond qu'enregistre l'Unedic, qui note la création de 52 800 postes au 4e trimestre (+0,3 %) contre 0,1 % au trimestre précédent. Au total, en 2001, malgré les nombreuses restructurations survenues dans l'économie française, 249 000 emplois ont été créés. C'est moins qu'en 2000 (640 000 emplois) et moins qu'en 1999 (526 000), mais ce résultat se situe au même niveau que celui de 1998. Il s'agit, en fait, de la vingt et unième hausse trimestrielle consécutive depuis septembre 1996. Cette croissance est surtout portée par le tertiaire.

En revanche, le bilan est négatif dans l'industrie et l'intérim (- 103 000 intérimaires en un an), ce dernier secteur entraînant une hausse directe du chômage chez les hommes de 25-49 ans, principaux salariés des agences d'intérim. Concernant les régions, Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon arrivent en tête des territoires créateurs d'emplois, suivis de près par la Corse. En revanche, l'Ile-de-France et Rhône-Alpes enregistrent respectivement un recul de 0,4 % et de 0,6 % au quatrième trimestre 2001. Pour le premier semestre 2002, le régime d'assurance chômage table sur une stabilisation de l'emploi salarié, sans "effet négatif".