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La formation tout au long de la vie fait consensus

SANS | publié le : 19.03.2002 |

A part Jean-Pierre Chevènement, qui reste sceptique, les candidats se sont passé le mot. Le concept de formation tout au long de la vie repose sur la création d'un capital temps dont les modalités restent à définir.

Pour Lionel Jospin, elle fait même figure de projet phare, à l'instar de ce que furent les 35 heures. Il emprunte là au PS le "crédit temps de formation". Pour le PS, le départ à la retraite des baby-boomers va générer un déficit de main-d'oeuvre qualifiée. D'où l'idée de passer par la formation pour combler l'écart. Pratiquement, chaque salarié bénéficierait d'un compte formation sous forme de crédit d'années, inversement proportionnel à la durée de la formation initiale. Ce compte serait aussi abondé par l'employeur, à hauteur du nombre d'années passées par le salarié dans l'entreprise, et par les salariés, par exemple avec leur RTT. Le crédit d'années pourrait ensuite être utilisé « en toute liberté par le salarié » notent les rédacteurs de La vie en mieux, la vie ensemble. Jean-Pierre Chevènement met, de son côté, l'accent sur la formation initiale. « Comme si le capital-temps de formation du PS n'impliquait pas une solide formation de base », a-t-il ironisé dans son discours au Cirque d'hiver, le 6 mars. Les "comptes personnels de formation" de Jacques Chirac fonctionnent sur le même principe. Ils seraient accompagnés de droits à des bilans de compétences.

Le PC constate que la formation est "monopolisée" par le patronat et « axée sur la culture d'entreprise ». Il propose donc une « réappropriation » des questions de formation passant par une « refonte » de la loi sur la formation continue, qui « intégrerait une transformation du CIF, du plan de formation de l'entreprise et des financements». Le CIF serait « à la disposition absolue du salarié », qui « choisirait les périodes d'exercice de son droit et les contenus». Un revenu de formation serait garanti au même niveau que le salaire et serait versé par un organisme public. Enfin, le plan de formation de l'entreprise serait le résultat d'une «négociation obligatoire».