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La capitalisation n'est plus taboue

SANS | publié le : 19.03.2002 |

La différence entre les candidats sur le thème des retraites se fait sur le degré de capitalisation et sur la forme que celle-ci doit prendre. Les fonds de pension divisent la gauche et la droite.

Pour Lionel Jospin et Jacques Chirac, le principe d'une retraite par capitalisation confortant le régime de base est acquis. Pour le premier, la capitalisation doit s'appuyer sur un système « d'épargne salariale collective sous le contrôle des syndicats », quand le deuxième plaide pour des « fonds de pension à la française ». Une notion assez floue pour qu'on puisse la situer quelque part entre les fonds de pension et l'épargne individuelle.

Sur le modèle des fonctionnaires

François Bayrou, de son côté, verrait bien se généraliser au secteur privé un système complémentaire par capitalisation sur le modèle de Préfon, réservé aux fonctionnaires.

Tandis qu'Alain Madelin est favorable à des incitations fiscales aux fonds de pension. Noël Mamère est pour une préservation du système par répartition « intégrant progressivement » des régimes complémentaires. Mais sans préciser la forme que prendrait cette retraite complémentaire.

Les autres candidats, à gauche, sont explicitement hostiles aux fonds de pension. « Les perspectives des fonds de pension sont inopérantes pour financer les retraites de demain, explique Jean-Pierre Chevènement. En revanche, la constitution d'une épargne individuelle et volontaire pour la retraite est légitime. » Constatant que de tels dispositifs existent déjà (assurance vie), il se prononce contre les dispositifs spécifiques tels que décrits par les deux sortants.

Quarante annuités

Robert Hue n'aborde pas la question de la capitalisation, incompatible avec l'approche communiste, mais se prononce pour un droit à la retraite avant 60 ans pour tout salarié justifiant de quarante annuités. Le dispositif s'appuierait sur des réformes structurelles d'envergure.

Enfin, la tendance est à la disparition des dates butoirs de 60 ans et de quarante annuités de cotisation. Jacques Chirac comme Lionel Jospin, Jean-Pierre Chevènement, Noël Mamère ou encore Alain Madelin sont favorables à un assouplissement de l'âge du départ à la retraite. Mais, selon les sensibilités, ces départs pourraient se faire soit avant, soit après 60 ans.