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« Faire de la retraite un salaire différé »

SANS | publié le : 19.03.2002 |

E & C : Le 21 mars, le conseil d'administration de l'ANDCP (Association des directeurs et cadres de la fonction personnel) doit voter deux adresses aux candidats à l'élection présidentielle. Quel en est le contenu ?

F. M. : La première adresse porte sur les retraites. Nous faisons sept propositions. 1- Faire de la retraite, salaire différé, un élément des politiques salariales des entreprises. A l'avenir, le salarié doit pouvoir, au-delà de l'effort contributif commun dans le cadre des régimes obligatoires, moduler son effort par des apports complémentaires. La négociation salariale annuelle doit porter sur l'évolution de la rémunération immédiate et celle de la rémunération différée en proposant des options collectives parmi lesquelles chaque salarié pourra opter librement.

2-Mettre à la disposition des salariés les paramètres nécessaires au choix en matière de retraite.

3-Implanter les régimes par points dans le secteur public, gage d'équité entre l'effort contributif et le revenu de remplacement.

4-Développer la préretraite choisie progressive et la retraite progressive.

5-Déterminer des objectifs communs en matière de taux de remplacement.

6-Modifier les règles de calcul du régime général de Sécurité sociale.

7-Mettre en place des plans d'épargne retraite.

E & C : Quel est le sujet de votre seconde adresse ?

F. M. : Nous sommes pour que le législateur se limite au domaine de l'ordre public social, précisément défini dans notre Constitution. Nous appelons à la consultation préalable obligatoire des partenaires sociaux avant le vote de projets ou de propositions de loi.

Nous sommes pour l'affirmation de règles nouvelles relatives à la représentativité des syndicats. Nous préconisons l'évaluation systématique des lois. Le mécanisme de coordination de l'article 128 du traité d'Amsterdam mérite d'être transposé et adopté dans la pratique des relations entre gouvernement et partenaires sociaux. Cela impliquerait une recodification du Code du travail. Nous recommandons également un paritarisme de plein exercice.