« Le marché d'intérêt national de Rungis a une tradition de dialogue inter-entreprises : il existe un CHSCT de site depuis 1991 », explique Philippe Boroukhoff, secrétaire général de l'UD-CFDT du Val-de-Marne, à l'origine du projet de création d'une Commission paritaire locale (CPL). La démarche a démarré voilà plus d'un an : la CFDT a d'abord dû convaincre les autres syndicats de l'intérêt du dispositif, certains préférant mener le dialogue au niveau des branches professionnelles. Le 8 janvier dernier, les cinq syndicats ont donné leur accord de principe à la création de la CPL. Reste à en définir le contenu : sera-t-elle limitée aux entreprises de 1 à 10 salariés, les représentants des salariés seront-ils élus ou désignés, formulera-t-elle des préconisations ou des obligations ? Puis, il leur faudra négocier avec le patronat : « Les représentants institutionnels sont partants, mais les chefs d'entreprise sur le terrain se montrent plus prudents, car ils sont plus dans une culture de guerre commerciale que de collaboration », souligne Philippe Boroukhoff. Il garde toutefois bon espoir que la CPL soit lancée avant l'été.