Du 6 au 8 mars, le salon Avenir expat, spécialisé dans la gestion des RH à l'international, a abordé l'ensemble des problèmes liés à l'expatriation : gestion de carrière, réduction des coûts et sécurité.
Après cinq éditions successives, le salon parisien Avenir expat fait désormais partie des rendez-vous des professionnels des ressources humaines. Entre les 6 et 8 mars, ils ont pu échanger sur la mobilité de leurs salariés avec les exposants ou assister à quelques-unes des 76 conférences ou débats.
Il est vrai que la problématique de l'expatriation dépasse aujourd'hui très largement le simple cadre de la logistique. On s'interroge désormais sur la productivité des managers délocalisés. « Il est aussi toujours question d'obtenir des réponses en matière de réduction de coût et de globalisation de l'internationalisation », souligne Yves Girouard, président du Cercle Magellan, réseau de professionnels RH internationaux.
Autre public, autre questionnement : les moyennes entreprises, qui sont également venues en force, arpenter les allées du salon. « Elles sont nombreuses à être concernées par l'internationalisation. Alors, elles découvrent les affres de la gestion prévisionnelle de leurs cadres expatriés », ajoute Yves Gi- rouard. Selon un sondage L'Express/Groupe Taitbout/Leroy Consultants (*) présenté lors du salon : 64,5 % des interrogés annoncent, à ce propos, que leur entreprise n'a pas mis en place de politique de gestion des retours.
Ces journées ont également été les témoins de discussions sur le développement des intranets dédiés à la population éloignée ou sur la recherche de nouvelles formes d'expatriation comme les contrats locaux, les missions courtes ou les déplacements ponctuels et récurrents, beaucoup moins coûteux.
Yves Girouard souligne l'attention donnée à l'accompagnement de la famille, « en particulier du conjoint, qui demeure l'un des freins principaux ». Cela peut passer par la compensation du deuxième revenu perdu, un plan d'outplacement, des cours de langue, voire des séances de sensibilisation à l'interculturalité. Seuls 20,2 % des expatriés interviewés dans le cadre du sondage disent avoir bénéficié d'une formation linguistique et/ou interculturelle. Ils sont, par ailleurs, 37,5 % à annoncer la prise en charge par leur employeur des frais de scolarité de leurs enfants, et 53 % celle des frais de leur déménagement.
Enfin, la sécurité des personnels envoyés à l'étranger, sujet qui mobilise plus que jamais les responsables d'entreprise, a conduit pas mal de visiteurs à bifurquer vers les stands spécialisés comme celui de Géos. Au programme : protection physique et assurances particulières.
(*) Sondage réalisé entre décembre 2001 et janvier 2002 auprès de 616 expatriés.
La cérémonie des trophées de l'international s'est déroulée le 7 mars. Parmi les dix prix décernés, trois concernent plus particulièrement l'expatriation.
Le trophée de la mobilité internationale, décerné par Axa Assistance, a été remis à Lafarge (matériaux et constructions).
Le trophée de l'expatriation est revenu à Diestermann technologies (maintenance pétrolière). Il a été remis par GMC Groupe Henner.
Le trophée de la protection sociale des expatriés, décerné par le groupe Taitbout, a récompensé Cartesis (éditeur de logiciels).
