Il était temps pour la FG3E (Fédération française des gestionnaires de services en équipement, énergie et environnement) de faire le point. Et c'est devant l'ensemble de ses adhérents réunis, le 8 mars, au Stade de France, en compagnie du ministre délégué à l'Enseignement professionnel, Jean-Luc Melenchon, qu'elle a livré les premières conclusions d'un long travail d'introspection, lancé il y a un an.

Tout a commencé lorsque ce secteur, employant 35 000 personnes et dégageant un chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros, a voulu être accompagné, dans son développement, de "sang neuf". Autrement dit : de nouvelles recrues plus qualifiées que leurs aînés. La profession a vite été stoppée dans son élan, faute de candidats. « Plutôt que de laisser nos adhérents faire face, seuls, à cette pénurie, nous avons souhaité engager une action à long terme », confie Armand Burfin, président de FG3E.

Au préalable, il fallait être concret et chiffrer les besoins en recrutement du secteur. Pour cela, un questionnaire a été envoyé à l'ensemble des adhérents. Verdict : un manque prévisible de 6 000 cadres et techniciens sur trois ans. Restait à faire passer le message aux pouvoirs publics. La profession est finalement entendue puisqu'en septembre 2001, FG3E signe un partenariat avec l'Education nationale pour promouvoir ses métiers. Au programme : informations auprès des établissements de formation, stages d'enseignants en entreprise, participation aux forums emploi... Premiers signes positifs : ces initiatives ont reçu un écho favorable auprès des formateurs mais aussi des étudiants qui se mettent à fréquenter les stands de la profession lors des forums.