La composition du conseil d'administration du nouveau géant mondial de l'acier, Arcelor, a été rendue publique le 1er mars. Comme convenu (voir Entreprise & Carrières n° 611), il compte dans ses rangs trois administrateurs chargés de représenter les salariés : Ignacio Fernandez Toxo, secrétaire général de la Fédération espagnole de la métallurgie des commissions ouvrières, John Castegnaro, secrétaire général de la Confédération luxembourgeoise, et, pour les Français, Jean Lapeyre, actuel secrétaire général adjoint de la CES, et ancien secrétaire général de la Fédération mines et métallurgie CFDT (FGMM).

Ainsi en a décidé la CFDT, qui avait été chargée par Francis Mer, patron d'Usinor, de lui présenter un candidat. Le choix peut surprendre, dans la mesure où ce syndicaliste, qui n'est pas issu du groupe, est ainsi appelé à représenter les salariés.

« Messieurs Castagnero et Fernandez Toxo n'appartiennent pas non plus aux entreprises Arbed et d'Aceralia, justifie Dominique Plumion, secrétaire adjoint CFDT du comité de groupe d'Usinor. Nous avons également pensé qu'un syndicaliste en vue, avec une dimension européenne, serait mieux à même de représenter, non seulement les Français, mais les autres salariés, notamment belges et allemands, qui ne bénéficient pas de sièges au conseil d'administration. »

La nomination, en tout cas, fait grincer des dents à la CGT d'Usinor, la centrale s'estimant plus représentative.