Le cadre de travail idéal ? Un endroit calme, esthétique, doté d'infrastructures technologiques. C'est ce qui ressort de l'enquête "Aménagement intérieur et motivation". Les cadres interrogés se plaignent, d'abord, du bruit (42 %), et 33 % réclament une salle calme pour s'isoler. De plus, certains aimeraient travailler dans un immeuble situé dans un parc ou un jardin (32 %), dans lequel se trouveraient une cafétéria et un restaurant d'entreprise vastes et conviviaux (29 %). Le principal enseignement de l'enquête porte sur les nuisances redoutées. Le bruit (34 %), l'exiguïté des bureaux (23 %), la faible luminosité (20 %), des infrastructures insuffisantes (19 %) sont les principales sources de gêne.

Mais « les gênes les plus fréquentes, celles liées au bruit, sont, certes, perçues comme pénibles, mais moins que la laideur de l'immeuble ou la promiscuité des locaux, qui traduisent un mépris du salarié et une atteinte au respect des individus », analyse Eric Chauvet, directeur de TNS-Sofres management. D'autre part, l'enquête met au jour des niveaux d'attente variés suivant que l'on appartient au panel des cadres "insatisfaits" ou à celui des "satisfaits de leur cadre de travail". Les premiers exhortent leur direction à ne pas lésiner sur certains aménagements, jugés essentiels, comme les salles au calme, l'équipement en nouvelles technologies. Les seconds expriment des attentes plus "secondaires", telles que l'aménagement de salles de gym ou de crèches. Il n'en demeure pas moins que les résultats globaux révèlent une forte aspiration à un cadre de travail apaisant.

Plus d'un cadre sur trois (38 %) est mécontent soit de l'aménagement des locaux de son entreprise soit de sa situation géographique. Même si l'atmosphère est généralement jugée conviviale (53 %), elle n'est pas très stimulante (38 %), ni gaie (33 %), ni apaisante (23 %), même parfois fatigante (31 %), impersonnelle (30 %), et triste (22 %). Dernier enseignement : les cadres exigent plus de sécurité. « Le sujet est à la mode, mais il est vrai que les entreprises hésitent à s'installer sur certains sites situés à la périphérie est de Paris », rapporte Jacques Bagge, conseil immobilier associé du cabinet Atis Real August Thouard. Nul doute que ces résultats aiguiseront l'intérêt des DRH, car l'aménagement des locaux influe sur le moral et la motivation (d'après 85 % des personnes interrogées), mais aussi sur la productivité (80 %).