Portée par la réussite du constructeur de catamarans Catana et ses quelque 300 salariés, la commune de Canet-en-Roussillon (66) entend bien devenir une place forte en Méditerranée dans le domaine du nautisme.

« Nous n'aurons aucune concurrence en Méditerranée, claironne Jean-Pierre Prade, directeur de la Société Canet-en-Roussillon d'économie mixte (Scerem), en charge du dossier. Même pas La Ciotat, où pas un seul chantier naval ne souhaite s'installer du fait d'une situation sociale très particulière créée par les anciens ouvriers de l'arsenal dont l'embauche serait prioritaire. »

Avec la communauté d'agglomération Tet Med, la ville met en chantier un pôle nautique qui doit s'étendre sur 17 hectares. Les seuls aménagements hydrauliques représentent un investissement de 10,67 millions d'euros. A vocation industrielle, cet équipement se déclinera autour de trois pôles : la construction navale (plaisance et pêche professionnelle) ; les équipementiers (constructeurs et distributeurs) et les entreprises de service. Côté emplois, l'objectif est ambitieux : 1 500 à 2 000 salariés pourraient y être employés d'ici à dix ans contre 400 actuellement, dont les deux tiers issus de la société Catana.

Pour y parvenir, Canet mise sur la constitution d'un pôle de formation autour de l'ouverture, dès 2004, d'un lycée professionnel doté d'une filière nautisme, et d'un centre de formation et de reconversion porté par l'Institut nautique de Bretagne et sous l'égide de la Fédération des industries nautiques.