Réorganisation, restructuration, retournement conjoncturel... De multiples événements viennent briser la routine d'une entreprise. Pour rester dans la course, elle doit réagir. Mais, le management en place ne peut pas toujours s'en sortir seul. Une solution : le management de transition qui suppose l'intervention temporaire d'un manager expérimenté pour une mission définie.

Qu'en pensent les entreprises ? Une enquêté menée par Ernst & Young (*) fait le point sur cet outil. Si 50 % des 200 entreprises interrogées en ont déjà entendu parler, peu le connaissent. Et seules 11 % l'ont déjà utilisé. Pour autant, celles qui l'ont déjà expérimenté sont prêtes à recommencer. Pas d'exclusivité : les entreprises envisagent le management de transition tant pour la gestion d'opérations de développement que pour des situations de rupture. Il peut se justifier lors de l'évolution significative du secteur d'activité, pour 38,2 % de l'échantillon, lors de cessions, fusions ou acquisitions de société (33,2 %) ou encore lorsque l'entreprise connaît une transformation (35,5 %) ou le développement d'une nouvelle stratégie (19,7 %).

Il ressort que cette formule ne saurait être réservée aux seules directions générales. 62 % des entreprises sollicitées la jugent également utile pour les directions opérationnelles. Les intérêts de la formule : opérationnalité immédiate du manager (21 %) ; rapidité de mise en place (19 %) ; expérience (15 %). Et heureux soient les cabinets spécialisés : 75 % des entreprises affirment qu'en cas de besoin, elles se tourneraient vers eux plutôt que vers un candidat individuel. Le management de transition : un outil d'avenir ? 85 % l'affirment.