Le montage du plan épargne compétence est simple : le salarié verse chaque mois une somme comprise entre 2 % et 5 % de son salaire brut. L'employeur ajoute une somme équivalente. Mais, pour les salariés n'ayant pas le baccalauréat, âgés de plus de 45 ans et qui travaillent chez Skandia depuis plus de quinze ans, cet abondement représente trois fois la cotisation des salariés. La personne peut alimenter son compte jusqu'à ce que le total de ses versements atteigne un an de salaire.

Une liste des formations dont le financement est intégralement à la charge de l'employeur a été établie, avec les syndicats, pour chaque type de poste. Ainsi est-il impossible pour l'entreprise d'utiliser le système du compte épargne pour échapper à ses obligations. Un comité de compétences est mis en place afin de régler d'éventuels litiges individuels. Par ailleurs, l'entreprise ne peut empêcher un salarié de consacrer son épargne à une formation sans aucune relation avec Skandia. En revanche, il ne pourra pas, bien sûr, prétendre à un abondement de l'entreprise.

Le principe du compte épargne compétence est si alléchant que près de 80 sociétés ont passé un contrat avec Skandia afin que leurs salariés puissent adhérer à ce mécanisme. Skandia propose, en effet, un produit complet, assurant la gestion des comptes et l'information des souscripteurs. Les entreprises concernées sont de taille variable, la plus petite employant 13 personnes tandis que la plus grande en compte 50 000. La municipalité de Stockholm, par exemple, offre à ses salariés la possibilité d'ouvrir un compte épargne compétence géré par Skandia. L'ensemble des dispositifs expérimentaux d'épargne compétence (celui de Skandia étant le plus répandu) concerne aujourd'hui plus de 120 000 salariés, sur tout le territoire.