En 1998, AGF et Allianz se fiancent. L'acheteur est Allianz mais, pour des raisons de notoriété de la marque, le nom de la nouvelle entité, également composée d'Athéna, rachetée en 1997, sera AGF. L'ancienne entreprise publique ne se contente pas de donner son nom au groupe, elle marque fortement de son empreinte la DRH.

La structure de la nouvelle DRH sera ainsi largement inspirée de celle des AGF d'avant le mariage à trois. Décentralisée, elle se compose d'une DRH groupe de qui dépendent quatre services : affaires sociales et juridiques, SIRH et rémunérations, gestion des dirigeants et carrières/recrutement/formation.

Cette DRH centrale a une fonction d'expertise et définit les politiques en amont pour les quatre DRH opérationnelles organisées par pôles d'activité : vie, biens, services centraux et courtage et informatique et achats. Chacune de ces quatre DRH possédant son directeur des RH, son service d'administration du personnel, de gestion de carrière, de formation.

Les AGF fournissent aussi l'ossature de cette DRH. Sur ses onze premiers cadres, cinq émanent des AGF, quatre viennent de l'extérieur, un de la Dresdner Bank, acquisition d'Allianz, et un d'Athéna.

Cette différence de traitement entre les trois entreprises d'origine s'explique par la différence de taille, couplée à la volonté du président de « retenir ce qu'il y avait de meilleur dans les trois groupes et de ne pas favoriser l'une ou l'autre des entreprises », selon Monique Chézalviel, DRH groupe de la nouvelle entité.

Alors qu'Allianz, l'acheteur, comptait environ 2 000 personnes en France, Athéna 2 800, les AGF employaient 16 000 salariés. « Compte tenu de la proportion des effectifs des trois groupes, on retrouve au final plus de salariés issus des AGF à la DRH, quel que soit le niveau », explique-t-elle. Avantage de cette différence de taille : les directions des RH sont plutôt complémentaires et le choix de la structure décentralisée a multiplié les postes à responsabilité. L'adjoint de l'ex-DRH d'Athéna est maintenant à la tête d'une direction RH opérationnelle et les autres postes de haut niveau ont été pourvus soit par de nouveaux arrivants, soit par promotion de cadres d'AGF

Quant aux doublons, il n'y en a pas vraiment eu dans les premiers temps puisque certains services ont dû continuer de fonctionner en trois exemplaires en attendant d'être harmonisés. Cela a été le cas, par exemple, avec les salariés chargés des systèmes de paie non-compatibles. « Au final, les effectifs de la DRH ont diminué après harmonisation, du fait des départs en retraite non remplacés ou des départs volontaires », explique Monique Chézalviel.

Restaient les directeurs des RH eux-mêmes. Outre ceux d'Allianz et d'Athéna, les AGF en comptaient deux : Maryse Prigent, DRH France, et Moni- que Chézalviel, DRH d'AGF Informatique, nouvellement arrivée de Mondial assistance. Celui d'Allianz a pris des fonctions opérationnelles dans l'assurance et celui d'Athéna a préféré quitter le groupe. Après la suppression de la DRH France Maryse Prigent a aussi quitté l'entreprise. Peut-être le président souhaitait-il quelqu'un sans passé dans une des composantes de la nouvelle entité et donc plus neutre.

Date de la fusion effective : décembre 1999.

Effectifs France avant fusion : Allianz (environ 2 048); Athéna (2 800); AGF (16 000).

Effectifs France 2001 : 19 428

Chiffre d'affaires monde : 15,24 milliards d'euros.