Grande Paroisse, filiale à 80 % de TotalFinaElf, prépare à la fois un plan social et un dossier de redémarrage de l'usine chimique toulousaine AZF, dont l'explosion du stock d'ammonitrates déclassés a provoqué 31 morts, en septembre dernier.

Grande Paroisse présentera en CCE, le 19 février et le 15 mars prochains, le plan économique et social prévoyant la mise en préretraite à 52 ans de 174 des 450 salariés d'AZF, qui percevront jusqu'à l'âge de la retraite une indemnité viagère de l'entreprise dont le montant en négociation se situera entre salaire et retraite.

L'entreprise prévoit aussi au moins 80 mutations temporaires et volontaires dans d'autres sites du groupe, 30 salariés étant déjà partis vers d'autres établissements du groupe. Il resterait environ 200 salariés à Toulouse, « mais leur nombre et le plan social seront définis en cohérence avec le schéma de redémarrage, indique Jérôme Berthe, directeur industriel de Grande Paroisse. Car nous pro- poserons fin mars à nos actionnaires, à l'Etat et aux collectivités locales un dossier de redémarrage de certaines productions économiquement viables, en tenant compte de la sûreté des installations et de l'évolution de la réglementation. Le redémarrage n'aura pas lieu avant dix-huit mois car le délai d'obtention d'une autorisation d'exploiter est supérieur à un an. » Selon Jacques Mignard, délégué CGT, il s'agit de relancer la partie de l'usine non détruite par l'explosion. Une décision toutefois douloureuse à Toulouse.