Ortec doit de plus en plus souvent assurer des prestations de sous-traitance plus larges que par le passé : maintenance totale de la raffinerie de BP Lavéra dans les Bouches-du-Rhône, maintenance mécanique, électrique et métallurgique de l'usine de Solvay en Toscane... En conséquence, l'entreprise doit élever le niveau de compétences de ses collaborateurs. Elle vient de créer son école de formation, nommée Elée, en référence à l'école d'un philosophe grec, Eliate, qui, d'après Ortec, « philosophait sur le savoir et la connaissance scientifique, et était contemporain de Zénon ».

Cette école dispose de locaux au siège de l'entreprise. Pourquoi ce choix ? « Parce que l'offre des organismes de formation ne répondait pas à la totalité de nos besoins, précise le DRH, Michel Lasbleis : trop d'adaptation nécessaire, trop peu de pratique, un niveau trop général. » Un an a été nécessaire pour mettre au point cette école. Celles de Microelectronics, Thalès et Bic ont été visitées. Des commissions de collaborateurs ex- perts des métiers du groupe ont été mises sur pied et chargées du contenu des formations. Dix formateurs ont été recrutés au sein du personnel, possédant une compétence technique reconnue et une expérience ponctuelle d'enseignant au sein de l'entreprise. Fonction à laquelle, il y a quelques années, ils ont été formés par des organismes tels que le Cesi ou la Cegos. Les formations d'Elée s'étalent sur sept semaines réparties sur dix-huit mois. Les travaux pratiques reproduisent les contraintes de travail rencontrées chez le client. Les premiers cours ont démarré en novembre 2001 : métiers de l'assainissement et de la maintenance mécanique industrielle, et gestion de projet et management du conseil industriel. La première année, 180 personnes devraient s'asseoir sur les bancs de l'école.

Ortec dit ne pas avoir chiffré le coût de ce développement, mais estime le seul coût pédagogique de ces formations à 152,45 euros par jour par stagiaire. Le budget formation total de l'entreprise s'élève à 2,8 % de la masse salariale (pas de FSE, ni d'Opca). Elle achète environ 30 000 heures de formation par an (plutôt de courte durée) à des organismes de formation et forment chaque année environ 1 800 personnes.

Pour cette année, la DRH a deux projets : adapter l'école aux besoins du millier de collaborateurs expatriés dans douze pays et créer un contenu spécifique pour de jeunes diplômés dans le cadre de leur parcours d'intégration.

Création : 1980.

Effectifs : 3 500 salariés dans le monde dont 2 500 en France.

Chiffre d'affaires : 250 millions d'euros.

Activités : services industriels, conseil industriel et environnement.