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Le choix de la décentralisation

SANS | publié le : 12.02.2002 |

Le groupe pharmaceutique s'est largement inspiré de la structure en vigueur chez Sanofi, avant la fusion avec Synthélabo, pour imaginer une organisation adaptée à sa nouvelle taille.

Pour les collaborateurs de Synthélabo, la fusion avec Sanofi a été synonyme de bouleversements. A une DRH très centralisée s'appuyant dans chaque établissement sur un responsable des ressources humaines, a succédé une nouvelle organisation à quatre niveaux, héritée en partie de la structure qui prévalait chez Sa- nofi. A sa tête : la direction des ressources humaines du groupe, en charge des dossiers transversaux, comme les négociations salariales ou la gestion des cadres à haut potentiel. Dirigée par l'ancien DRH de Sanofi, secondé par un adjoint issu de Synthélabo, elle est composée de trois départements : le développement des hom- mes, la rémunération et les affaires sociales. La politique définie par la DRH groupe est mise en oeuvre par les DRH dits d'activité : recherche, production, promotion des ventes, fonctions centrales.

Le troisième niveau est celui des sites. Chaque établissement possède une petite équipe RH de proximité en charge des tâches courantes comme la paie. Enfin, dernière pierre de l'édifice, un DRH chargé de coordonner les politiques sociales du groupe est en fonction dans chaque pays d'implantation.

Organisation plus pertinente

Cette organisation découle de la taille de la nouvelle entité, 15 000 salariés, les deux tiers émanant de Sanofi. « La réunion des deux effectifs nous a conduits à imaginer une organisation plus pertinente et plus décentralisée, telle qu'elle existait en partie chez Sanofi qui, déjà, devait gérer des effectifs plus importants », explique Frédéric Cluzel, directeur des affaires sociales de Sanofi-Synthélabo. La fusion des DRH s'est faite progressivement, répondant à des préoccupations d'ordre plus pratique que politique, selon Frédéric Cluzel.

De mai 1999, date de la fusion juridique, jusqu'à l'été 2001, période à laquelle la fusion est entrée dans les faits, Jean-Claude Armbruster, DRH de Sanofi, et Jean-Pierre Charroy, DRH de Synthélabo, ont conservé leurs responsabilités en se partageant les tâches.

« Au premier les affaires sociales, au second le développement des hommes », résume Frédéric Cluzel qui explique ainsi le choix d'une DRH à deux têtes : « Dans les premiers temps, il était indispensable à la direction générale de s'appuyer sur des personnes reconnues par les collaborateurs de chaque maison afin de mener à bien les gros chantiers d'harmonisation RH. »

La question des doublons s'est ensuite naturellement réglée grâce aux nouveaux postes générés par la fusion. L'homologue de Frédéric Cluzel chez Synthélabo a ainsi pris la tête de la nouvelle DRH de production.

Le poste de DRH central n'a pas donné lieu à arbitrage. Jean-Pierre Charroy, de Synthélabo, ayant atteint l'âge de la retraite, le poste a été confié à Claude Armbruster. Quant aux effectifs de la DRH, ils sont passés de 65, juste après la fusion, à 60 ; cinq collaborateurs ayant souhaité être reclassés.

Une place pour chaque collaborateur

« Il y a certainement eu des moments de souffrance pour certains salariés, concède Frédéric Cluzel. Mais, au final, tous les collaborateurs, qu'ils soient issus de Sanofi ou de Synthélabo, ont trouvé leur place dans la nouvelle organisation, s'ils le pouvaient. »

Finalement, seul le contenu du métier a parfois évolué. Exemple : la fonction paie. Centralisée chez Synthélabo, elle a été entièrement déléguée aux équipes RH des sites industriels, selon le modèle déjà en vigueur chez Sanofi. Les salariés concernés de la DRH de Synthélabo ont été réaffectés à des fonctions de coordination dans la partie rémunération du système d'information central.

SANOFI-SYNTHÉLABO

Date de la fusion juridique : 18 mai 1999.

Effectifs avant fusion : Sanofi (10 100); Synthélabo (environ 5 000).

Effectifs France 2001: 12 000 salariés.

Nombre de sites en France : 25 établissements et 15 centres de recherche.

Chiffre d'affaires : 5,96 milliards d'euros.