Le 1er janvier dernier, l'opérateur pétrolier BP France a intégré dans son effectif du site de Lavéra (Bouches-du-Rhône, 1 100 salariés) 260 salariés de sa filiale Napthachimie, dont elle partage l'actionnariat à parts égales avec son concurrent Atofina.

Les deux tiers d'entre eux travaillaient déjà dans les unités de fabrication de BP, encadrés par son propre personnel. Les autres assuraient pour l'opérateur des services de type administration du personnel, comptabilité ou intervention incendie depuis les locaux de Naphtachimie. Cette dernière abandonne ainsi ses fonctions de sous-traitant pour se recentrer sur son activité propre tandis que BP simplifie sa gestion du personnel. Pour mener à bien cette intégration, la direction n'a pas voulu s'appuyer uniquement sur le recours légal à l'article L122-12 du Code du travail, qui réglemente le transfert automatique des contrats de travail.

Elle s'est au contraire efforcée de vendre au personnel concerné son projet de réorganisation industrielle visant à faire du site de Lavéra l'un des trois sites majeurs de BP dans le monde, avec Texas City aux Etats-Unis et Grangemouth en Ecosse. Seuls cinq salariés n'ont pas été motivés par le projet de BP. Ils seront reclassés chez Napthachimie ou bénéficieront d'un dispositif de préretraite.