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Les routiers clandestins de Kralowetz

SANS | publié le : 05.02.2002 |

Des chauffeurs de Kralowetz, sans autorisation de travail et sans salaire depuis trois mois, ont pu regagner leur pays.

Depuis une dizaine de jours, la situation des chauffeurs de la société Kralowetz fait grand bruit au Luxembourg. Des centaines de conducteurs, accompagnés de leur véhicule, ont afflué vers le siège social de leur entreprise afin d'obtenir leurs salaires, non versés depuis trois mois.

Le mouvement s'est amorcé à la suite de l'arrestation de Karl Kralowetz, l'un des frères dirigeants de la multinationale d'affrètement, à Esch-sur-Alzette (Luxembourg), où se trouve le siège social de United Continent Lines. A l'initiative du parquet de Munich, des perquisitions se sont déroulées dans les bureaux de plusieurs filiales européennes de la société. L'entreprise employait 372 chauffeurs, dont seulement 3 ressortissants de l'Union européenne étaient déclarés. Les 369 autres chauffeurs, originaires des pays de l'Est (Slovaquie, Bulgarie, Hongrie...), circulaient munis de simples visas touristiques.

Entre camions et foyers d'accueil

Au Luxembourg, la situation de l'entreprise et de ses chauffeurs était connue depuis longtemps. Aujourd'hui, le scandale éclabousse les hommes politiques. La solidarité s'est organisée autour des employés de Kralowetz. Après avoir vécu entre leurs camions et des foyers d'accueil, les 164 chauffeurs bloqués au Luxembourg de- vaient regagner leurs pays, le 2 février dernier, dans un avion affrété par le gouvernement luxembourgeois, qui leur a également alloué un dédommagement équivalent à 1 000 euros. Les autres camionneurs de l'entreprise sont immobilisés, notamment à Fréjus et à la frontière espagnole.