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Les cadres dirigeants de PME sont plus motivés

SANS | publié le : 05.02.2002 |

Le cabinet Progress, spécialisé dans la recherche de cadres dirigeants, rend publique une enquête réalisée courant 2001 sur la motivation des cadres supérieurs et dirigeants.

L'autonomie, l'existence d'un projet clair et l'éthique forment le trépied de la motivation. Rien de très neuf par rapport à l'opinion exprimée régulièrement par l'ensemble des cadres. Plus étonnante, néanmoins, la place de la rémunération comme élément de motivation. En effet, elle arrive seulement en milieu de classement (12e position), selon les résultats de cette enquête réalisée auprès de 410 cadres, avant les événements du 11 septembre. Une date susceptible de modifier les perceptions et peut-être les motivations ?... Pas du tout, selon le cabinet Progress.

Plusieurs facteurs de démotivation

« La motivation n'est pas fondamentalement liée aux événements macroéconomiques. Il ne faut pas confondre motivation et préoccupations. Elle n'est pas dépendante d'événements, aussi catastrophiques soient-ils. C'est pourquoi le 11 septembre ne rend pas cette étude caduque », insiste-t-il. Au vu de l'enquête, les facteurs de démotivation semblent, de la même manière, quasi identiques à ceux de l'ensemble des cadres, à savoir l'incompétence de la hiérarchie, l'absence de projet commun, le sentiment d'injustice...

Cependant, une tendance se distingue. Les motivations diffèrent sensiblement suivant le type d'entreprise à laquelle les cadres interrrogés appartiennent. Ainsi, dans les PME-PMI, le taux de motivation est le plus fort. Les cadres dirigeants y ont l'impression de "porter" leur entreprise. Dans les groupes français, la non-reconnaissance du travail et la lourdeur des process sont à l'origine du faible niveau de motivation collective, selon Jean Prieur, du cabinet Progress.

Par ailleurs, la motivation varie aussi selon le sexe : « Les femmes attachent plus d'importance au feedback de la hiérarchie, aux possibilités de se perfectionner et d'apprendre, à l'équilibre entre vies privée et professionnelle... », notent les auteurs de l'étude.

Une stratégie trop centralisée

L'un des points notables de l'enquête est la démotivation des commerciaux. Ceux-ci déplorent l'absence de stratégie claire. « Ces stratégies sont élaborées de manière centralisée, ce qui prive les commerciaux de l'autonomie et de la créativité qui faisaient le charme de leur activité. »

Que faire pour favoriser la remotivation ? Le cabinet Progress pense qu'il est nécessaire, d'une part, de formuler un vrai projet d'entreprise, et, d'autre part, de veiller à ce que chacun participe au moins à un projet par an, et pourquoi pas de privilégier un système de rémunération au mérite...