PSA, à Valenciennes (59), subit une pénurie de compétences dans les mé- tiers de conducteurs de systèmes de production automatisés. Aussi, en partenariat avec l'entreprise de travail temporaire Adecco et l'organisme de formation ACM, l'entreprise automobile a mis en place un dispositif de formation. Il allie Contrat de qualification intérimaire (CQI) et Validation des acquis de l'expérience professionnelle (VAE) au profit de 9 demandeurs d'emploi du bassin valenciennois. PSA et Adecco ont déterminé ensemble les profils recherchés en termes d'aptitudes et de compétences attendues pour le métier de conducteur de systèmes de production automatisés. Ils ont ensuite élaboré avec ACM le contenu de la formation nécessaire à l'acquisition de la qualification recherchée. Dès le départ, le programme a été conçu en sorte que les candidats puissent disposer d'une employabilité tant chez PSA Peugeot Citroën qu'auprès d'autres employeurs de la région.

En octobre 2000, Adecco a procédé, en partenariat avec l'ANPE, au recensement de jeunes de moins de 26 ans susceptibles de s'intégrer dans le dispositif. Les agences Adecco ont ensuite sélectionné et recruté 9 jeunes parmi les candidats dans le cadre de contrats de qualification intérimaires. La formation a été planifiée sur quinze mois et demi. Elle se déroule en alternance (une semaine en formation, trois semaines en entreprise). Durant cette période, les ACM ont assuré la partie technique et théorique de la formation (592 heures) tandis que PSA a pris en charge l'accueil et le tutorat des stagiaires (1 470 heures) sur le site de Valenciennes pour la mise en pratique des acquis. Adecco, employeur des stagiaires, a de son côté assuré la gestion technique et administrative de ce programme.

A l'issue de cette formation, dont la fin est prévue ce mois-ci, ces jeunes feront l'objet d'une évaluation des compétences acquises qui leur permettra d'obtenir le Certificat de qualification paritaire de la métallurgie (CQPM) Conducteur de systèmes de production automatisés. En effet, depuis la signature d'un accord, en décembre 2000, entre la branche de la métallurgie et celle du travail temporaire, les intérimaires ont la possibilité de faire reconnaître leur qualification dans la branche UIMM (Union des Industries métallurgiques et minières) par ce moyen. La formule pourrait se développer dans la mesure où le Valenciennois compte de nombreuses personnes éloignées de l'emploi, et que les entreprises industrielles locales éprouvent des difficultés à recruter.