logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

La guerre des supports de Vape est déj à commencée

SANS | publié le : 29.01.2002 |

Sur le marché de la validation, on trouve déjà plusieurs supports de VAE. Entre les différentes institutions qui les ont construits, la concurrence est rude, ce qui ne facilite pas l'approche de la VAE par les citoyens.

Plusieurs institutions délivrent d'ores et déjà des certificats :

En tout premier lieu, les diplômes de l'Education nationale et des autres ministères, qui sont reconnus et utilisés partout et par tous.

Les Certificats de qualification professionnelle (CQP) des branches professionnelles, qui sont reconnus par certaines branches et entreprises.

Les Certificats de compétences en entreprise des chambres consulaires (CCI), reconnus par quelques entreprises.

Les Certificats de compétences professionnelles (CCP) de l'Afpa, reconnus par certaines entreprises, et surtout utilisés pour requalifier un public de chômeurs.

Renommée variable

Les titres privés, créés par des sociétés privées, sont de renommée très variable auprès des entreprises. Certains sont très insignifiants, d'autres sont plus puissants. Les certifications Microsoft, par exemple, ont un réel sens pour les SSII et ce, dans le monde entier. Les titres délivrés par Harvard sont des titres privés, mais d'une lecture et d'une renommée mondiale indiscutables.

Sur quels droit, professionnalisme et grille de lecture reposent ces supports ? Sur ceux et celles de chacun des acteurs. La Nation et l'histoire françaises pour l'Education nationale, les branches professionnelles pour les CQP, leur ancienneté et leurs performances dans le paysage de la formation pour les CCE, CCP et titres privés.

A la rigueur, n'importe qui peut créer son support de VAE. Dès l'instant où il est explicité, et s'il est reconnu comme pertinent, il peut être utilisé par les salariés et les entreprises qui lui accordent du crédit. Sinon, il est appelé à disparaître.

Confiance

Le problème de la Vape est semblable à celui de la monnaie : une devise n'existe que si les citoyens, les institutions publiques et privées lui font confiance. Si un support de Vape n'est ni reconnu ni utilisé, il ne vaut rien.

La question du support de la Vape donne lieu à une certaine tension. Les organismes de formation privés, par la voix de la Fédération de la formation professionnelle (voir p.21), critiquent la construction du Répertoire national des certifications qui, selon eux, donnerait trop de poids aux diplômes.

De même, tout récemment, Alain Dumont, res- ponsable des questions de formation au Medef, se demandait si valider l'expérience des salariés par des diplômes de l'Education nationale, plutôt que par des reconnaissances d'entreprises ou de branches professionnelles, était la meilleure chose à proposer aux salariés.

Au final, le succès de la Vape passera, d'une part, par l'explication aux entreprises et aux citoyens des modèles de construction de ces supports de validation, et, d'autre part, par la construction de passerelles d'équivalence entre ces supports. Ainsi, par exemple, il serait souhaitable que l'assemblage d'un CQP, plus un CCE, plus un CCP puisse valoir un diplôme national, et l'inverse. Mais on touche là à des enjeux de territoire majeurs.