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McDonald's se met à table

SANS | publié le : 15.01.2002 |

Alors que McDonald's France entame une conciliation sur le sort des quatre salariés licenciés du restaurant du boulevard Saint-Denis, à Paris, la négociation salariale s'est ouverte chez MFR, sa filiale restauration.

Chez McDonald's France Restaurants (MFR), filiale entièrement contrôlée par McDonald's France SA, la négociation salariale an- nuelle s'est ouverte le 10 janvier dans un climat tendu.

Le mouvement social déclenché le 24 octobre dernierdans le restaurant franchisé du boulevard Saint-Denis à Paris risque, en effet, de nuire à la sérénité des débats. « Ce qui s'est passé dans cette franchise a de fortes chances de parasiter la négociation obligatoire qui intéresse les 3 600 salariés de MFR », redoute Maxime Lambert, délégué CFDT.

Si ce dernier syndicat a indiqué avec FO qu'il ne pratiquerait pas l'amalgame, la CGT a elle fait savoir qu'elle poserait comme préalable à toute discussion l'annulation des quatre licenciements.

Situation confuse

La situation est en tout cas bien confuse. Constatant des détournements de fonds pour un montant estimé à 150 000 euros, Rémy Smolik, le gérant du McDonald's Strasbourg-Saint-Denis, licencie cinq salariés, dont l'un a depuis été réintégré sur décision de l'inspection du travail. Ces personnels, qui souhaitaient se présenter aux élections professionnelles, estiment être les victimes d'une répression antisyndicale. Le 24 octobre, le conflit éclate. Mi-décembre, le point de vente est contraint de fermer ses portes. De son côté le Collectif CGT de la restauration rapide, un mouvement issu de chez Pizza Hut, tente d'étendre la grève aux autres restaurants de la capitale de l'enseigne. Sou- tenu par des organisations politiques, associatives et syndicales (le PCF, Sud, les Verts, la LCR, le Mrap, Attac et l'Unef), il réclame la réintégration des quatre salariés et une amélioration des conditions de travail chez McDonald's.

Séance de conciliation

Une première séance de conciliation réunissant des représentants de la CGT, de Force Ouvrière, Rémy Smolik et Hubert Mongon, le nouveau DRH de McDonald's France SA, a eu lieu le 9 janvier.

« L'entreprise est semble-t-il disposée à discuter de la réintégration. Mais nous continuons à maintenir la pression », constatait le 10 janvier Abdel Mabrouki, le responsable CGT du Collectif de la restauration rapide.

Parallèlement, l'affaire se déroule sur un plan pénal, après le dépôt d'une plainte contre X par McDonald's qui a valu aux cinq salariés d'être entendus le 3 janvier par la brigade financière de Paris. Laquelle doit remettre son rapport au parquet qui décidera d'éventuelles mises en examen.

Le 24 janvier prochain, c'est cette fois le conseil des Prud'hommes de Paris qui se prononcera sur une plainte déposée par deux des quatre salariés licenciés à l'encontre de leur employeur.