Depuis ce mois de janvier, les ingénieurs de l'équipementier automobile Bosch peuvent travailler 40 heures, contre 35 heures prévues par l'accord de branche, et épargner en partie le reste sur un compte temps libre à vie.
Après deux ans de négociations, le syndicat allemand IG Metall et l'organisation patronale de la métallurgie du sud-ouest de l'Allemagne sont parvenus, le 4 décembre dernier, à un accord spécifique pour l'entreprise Robert Bosch, qui complète l'accord de branche existant.
Depuis ce mois de janvier 2002, les ingénieurs du groupe allemand spécialisé dans l'équipement automobile, basé à Stuttgart, peuvent travailler 40 heures par semaine, contre 35 heures prévues dans l'accord de branche de la métallurgie. La moitié des cinq heures supplémentaires sera payée directement à la fin du mois au salarié.
L'autre moitié sera inscrite sur un compte de temps de travail. Les ingénieurs pourront convertir les heures accumulées à leur guise en temps libre pour suivre une formation ou s'occuper d'une personne malade ou encore en fin de carrière pour partir plus tôt à la retraite.
« Cet accord était très important pour nous, car il nous était difficile d'embaucher des jeunes diplômés pour un contrat de 35 heures seulement », confie Claudia Arnold, attachée de presse de Bosch.
Jusqu'alors, le groupe de Stuttgart avait la possibilité, grâce à une clause dans l'accord de branche, de faire travailler 18 % de son personnel 40 heures par semaine. « Mais vus nos besoins en personnel hautement qualifié et la pénurie d'ingénieurs en Allemagne, cette clause était pour nous insuffisante », explique Claudia Arnold. Désormais, tous les ingénieurs des deux centres
de développement de Bosch à Schwieberdingen et Abstatt près de Stuttgart pourront travailler 40 heures et gagner davantage.
Les responsables de l'équipementier automobile ne cachent pas qu'ils auraient préféré que leurs ingénieurs aient le choix entre une rémunération directe ou des comptes de temps de travail. « La plupart des jeunes gens préfèrent toucher tout de suite de l'argent. Mais notre modèle a ses avantages », estime Claudia Arnold, précisant que le compte est crédité d'un taux fixe annuel de 6 %.
Effectifs : 90 000 personnes en Allemagne
Chiffre d'affaires en 2000 : 31,7 milliards d'euros
Activités : équipement automobile (70 % du chiffre d'affaires), machines outils, emballage, électroménager...
