Le progrès faisant rage, une large partie des voeux que nous recevons en ce début d'année s'est transférée sur le "tuyau magique", avec de temps en temps quelques animations assez réussies (à la condition toutefois que mon ordinateur soit d'humeur à ouvrir les très gros documents, ce qui n'est pas toujours le cas).

Je vois ainsi disparaître sans nostalgie excessive quelques cartes de voeux préten- tieuses ou de mauvais goût, sans compter les banalités affligeantes assénées par des assistantes jouant à l'apprenti faussaire en imitant la signature de leur divin patron. Comme tout le monde, je fais semblant d'être dupe, et je fais répondre par d'autres balourdises avec le même ton faussement complice.

Déplorable.

ou peut-être seulement parce qu'il est choisi par des générations moins enkystées dans les habitudes sociales, recèle quelques tentatives de voeux plus attractifs, plus guillerets, plus personnalisés.

Au total, avantage pour Internet, me semble-t-il, avec une démonstration supplémentaire de l'influence de cet outil sur le renouvellement des relations de travail : instantanéité, personnalisation, confidentialité, inter- activité, tout y est, comme une réduction du mou- vement irrépressible qui emporte nos habitudes et bouleverse nos modes de travail au quotidien.

Instructif, donc.

on attire mon attention sur le caractère très particulier de cette année 2002, dont le mot peut se lire indifféremment de droite à gauche ou de gauche à droite, ce qui est rarissime dans le calendrier, et constitue ce que les grammairiens appellent un palindrome.

Ah bon, et alors ?

ne peut pas être mauvaise fille, et qu'on pourrait en profiter pour entreprendre, tenter, risquer, changer, faire le pied de nez à la crise, siffloter devant les grincheux, et sautiller gaiement.

(que je viens d'inventer) : quand l'année se lit dans les deux sens, le sage vit sa vie par les deux bouts !

Joyeux palindrome à tous !