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Concertation réussie à la SNCF Paca

SANS | publié le : 15.01.2002 |

Dialogue et concertation ont permis aux cheminots et à la SNCF de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur de remédier ensemble aux dysfonctionnements de l'activité fret.

L'histoire aurait dû se dérouler au niveau national. Courant 2000, dans le cadre de son projet Cap client, la direction de la SNCF demande aux échelons régionaux d'engager des réflexions en vue d'expérimenter de nouvelles organi- sations de travail dans ses différentes activités. A la région Paca est confiée un travail sur le fret, qui emploie 1 250 cheminots. Mais au niveau national, les mésententes entre direction et syndicats se succèdent et le dialogue est rompu. Pour autant, le comité d'établissement régional (CER) des cheminots Paca et la délégation régionale fret décident de ne pas baisser les bras.

Double mission

Le CER et la direction du fret établissent un cahier des charges pour mandater un cabinet d'étude indépendant, Secaphi Alpha. Au premier semestre 2001, les consultants mènent une double mission : étudier les dysfonctionnements quotidiens qui nuisent à la qualité du fret et assister aux débats entre représentants syndicaux et direction, pour identifier les résistances et les marges de progrès. Le document final a été présenté à un panel de 100 cheminots représentatifs des mé- tiers du fret en décembre dernier. Ils lui ont réservé un bon accueil. « Les préconisations faites par le cabinet ont donné lieu à des débats entre les cheminots des différents services, mais d'une manière générale, l'initiative a été bien perçue dans la mesure où les cheminots y ont été associés et où l'organisation du travail ne va pas être bouleversée », commente Alain Prouvencq, président de la commission économique du CER.

Améliorations

Deux améliorations ont déjà été mises en oeuvre. Un poste fret opérationnel de la qualité a été créé et une personne recrutée pour réécrire le plan de transport des marchandises, afin de satisfaire le plus grand nombre de clients. D'autres préconisations doivent maintenant être concrétisées pour remédier à la saturation de plages horaires et traiter davantage de trains. Il s'agit, par exemple, de lisser l'activité sur la journée en réorganisant l'affectation des équipes ou de développer localement des compétences pour réparer sur place les engins au lieu de les envoyer à vide vers les centres de réparation parfois très éloignés. « Nous ne cherchons pas à occulter le débat sur les moyens humains, régulièrement abordé par le CER, reconnaît Gilles Cartier, le directeur régional. Mais au moins, nous avons eu le mérite ensemble de regarder en face notre manière de travailler et d'améliorer l'existant. Ce qui n'est pas une démarche courante à la SNCF. »