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Les Européens sont trop sédentaires

SANS | publié le : 08.01.2002 |

Les gouvernements nationaux et les entreprises sont responsables du "sédentarisme" des salariés, affirme un rapport consacré aux "compétences et à la mobilité", réalisé par un groupe de travail mandaté par la Commission européenne.

La mobilité des salariés entre les pays membres de l'UE est loin d'être une réalité. À la lecture du document, remis avant les fêtes, on note, au préalable, que la mobilité interprofessionnelle n'est pas inscrite dans les pratiques, alors que 80 % des compétences actuelles deviendront obsolètes dans les dix ans à venir. De plus, en 2000, seulement 16,4 % des Européens occupaient leur poste actuel depuis moins d'un an, contre 30 % aux États-Unis. Premiers responsables : nos systèmes éducatifs. L'innovation et les nouvelles technologies, insuffisamment promues, doivent au premier chef investir nos programmes scolaires, devenus inappropriés face au défi imposé par la société de l'information, telle que souhaitée par la Conseil européen de Lisbonne, en mars 2000. La mobilité interprofessionnelle piétine à cause des écarts de niveau. Si 60 % des personnes âgées de 25 à 64 ans dans l'UE ont effectué des études secondaires, ce taux varie de 19 % à 78 % suivant les pays. Cependant, la formation initiale n'est pas la seule à figurer au banc des accusés. Les entreprises, au même titre que les pouvoirs publics, ont leur part de responsabilité. Seulement 8 % des 25/64 ans ont suivi une formation continue en 2000. La deuxième partie du rapport traite de la mobilité géographique. Même constat : rien ne la favorise. Ces dix dernières années, 38 % des citoyens européens ont changé de résidence principale, parmi lesquels 68 % sont restés dans la même ville et 4,4 % seulement rejoignaient un autre pays de l'UE. Enfin, la dernière partie du rapport envisage la création, dès cette année, d'un portail consacré entièrement à la mobilité en Europe, sur lequel seront fournies, à terme, les équivalences des classifications professionnelles. De plus, pour permettre la validation des acquis, le rapport préconise la création d'une instance européenne chargée de la reconnaissance des qualifications. Toujours selon les auteurs, en 2006, chaque citoyen européen aura reçu, à l'âge de 16 ans, un niveau "minimal" d'instruction. Et les États devront favoriser l'apprentissage d'une langue étrangère avant l'âge de 8 ans, et ce, avant 2005. D'autre part, la création d'une carte d'assuré social au niveau européen est fortement préconisée.