La négociation collective se déploie de manière croissante à l’échelle de l’entreprise, en complément ou en substitution des accords de branche et de la législation nationale. Ce taux de négociation en entreprise (de plus de dix salariés) atteint 18 %, son plus haut niveau depuis 2012, indique la Dares le 1er juin. Après une hausse continue entre 2016 et 2019 (+ 2,5 points), il s’était replié en 2020 avec la crise sanitaire liée à la Covid-19 (– 0,6 point). Ces négociations se mènent surtout dans les grandes organisations, ce qui conduit à couvrir une majorité de salariés (63 %). La propension à négocier est très élevée dans les entreprises pourvues d’au moins un délégué syndical, alors qu’elle est plus faible dans les structures qui ne disposent que d’élus. L’un des obstacles à la négociation demeure l’absence de représentant du personnel. Les salaires restent le thème le plus fréquemment abordé, en raison de l’inflation, suivi des conditions de travail, porté par le sujet du télétravail. Une récente enquête de l’Obsoco note que les modalités d’encadrement du travail à distance sont assez variées : les accords collectifs négociés avec les représentants du personnel étant légèrement plus fréquents (30 %) que les chartes employeur (26 %) ou les accords de gré à gré (17 %). En revanche, pour 9 % des actifs concernés, aucun texte ou accord n’encadre le télétravail, tandis que 19 % indiquent « ne pas vraiment savoir comment le télétravail est encadré dans leur entreprise ».