Quel parent n’a pas rêvé d’avoir un enfant surdoué, promis à un brillant avenir, que ce soit dans les affaires, le sport ou la chanson, surtout de nos jours, où la mode est en particulier aux HPI (hauts potentiels intellectuels), popularisée par une série télé du même nom ? Dans les entreprises, la notion de hauts potentiels existe également, pas tant en termes d’intelligence cognitive très supérieure, d’ailleurs, que de qualités de leadership. Ces hommes et ces femmes sont certes la promesse d’une relève assurée pour l’organisation. Mais encore faut-il les détecter, les préparer – et surtout, les garder… Si certaines entreprises n’hésitent pas à afficher le fait que des « happy few » sont choisis pour appartenir à cette « classe » supérieure, d’autres ont plus de mal. En effet, si hauts potentiels il y a, cela implique logiquement qu’il y a, disons, des « bas » potentiels… Difficile, dans ces conditions, de motiver ceux qui devront simplement continuer d’exécuter leurs tâches du mieux qu’ils peuvent. Dans une France qui a cultivé l’élitisme, en particulier dans son système éducatif, et dans un monde du travail qui se caractérise par des premiers de cordée et des premiers de corvée, les entreprises ont un rôle clé à jouer : celui de permettre à chacun et chacune d’évoluer, selon ses moyens et ses ambitions, au sein de l’organisation. Chacun, en effet, a un potentiel, il suffit de le découvrir et de le nourrir…