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Les clés

Masterclass à l’américaine

Les clés | À lire | publié le : 15.05.2023 | Irène Lopez

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Masterclass à l’américaine

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Figure renommée de la Silicon Valley, Tony Fadell est l’inventeur de l’iPod, de l’iPhone et à l’origine de plus de 300 brevets. Dans son livre témoignage, il distille une mine de conseils, parfois anticonformistes.

En trente ans, Tony Fadell a suffisamment appris pour remplir une encyclopédie : leadership, prise de décision, créativité, succès grisant ou encore échec dévastateur… Les mentors expérimentés qu’il appelait en pleine nuit pour leur soumettre une idée ont peu à peu disparu. C’est lui que l’on bombarde désormais de questions. Les hommes d’affaires encensent son ouvrage. Xavier Niel, fondateur de Free, dit : « Si vous voulez faire des choses qui comptent, lisez Build ! » ; Le PDG de Yahoo cite : « Des anecdotes historiques et des conseils francs […]. Je ne pensais pas avoir le temps de le lire. Je l’ai lu deux fois. » Destiné à ceux qui souhaiteraient progresser dans leur carrière et aux dirigeants de grosses ou de petites entreprises, Build, basé sur des leçons de vie, est un véritable « show » à l’américaine. Les textes vont droit au but, on y valorise la réussite tout comme les échecs et l’on positive à toutes les pages. L’auteur a passé les dix premières années de sa carrière à enchaîner les échecs, avant de passer les vingt suivantes à créer quelques-unes des grandes réussites technologiques de notre temps : l’iPod, l’iPhone, ou encore Nest (un thermomètre intelligent).

Dans le deuxième chapitre, il s’attelle à définir ce qu’est un manager et met en garde : « N’oubliez pas qu’une fois manager, vous ne ferez plus ce qui vous a permis de réussir. Vous ne ferez plus tout ce pour quoi vous êtes doué. Vous vous concentrerez désormais sur la manière dont les autres le font et vous aiderez à mieux faire. » Contrairement aux idées reçues, « être exigeant et attendre un travail impeccable n’est pas du micro-management ». Pour l’auteur, on ne tombe dedans que si l’on impose à son équipe de suivre un processus détaillé pour produire un travail au lieu de se concentrer sur les résultats. Autre conseil : « Ne craignez pas que votre équipe vous fasse de l’ombre. À vrai dire, c’est votre objectif. Plus les collaborateurs seront compétents, plus il sera facile pour vous d’évoluer et même de commencer à gérer des managers. »

Dans le cinquième chapitre, il aborde le recrutement. Il ne s’embarrasse pas : « Pour savoir si un candidat est un enfoiré, il faut savoir comment l’interroger. » Pour Tony Fadell, l’entretien n’est pas une conversation sur la pluie et le beau temps. Il a une raison d’être. Nous ne sommes donc pas surpris lorsqu’il dit : « Je ne suis pas le plus sympathique des recruteurs. J’ai tendance à vraiment pousser le candidat pour essayer de comprendre sa mentalité, en testant aussi sa gestion du stress. » Pour lui, si tous les recruteurs ont un style différent, il ne faut pas être trop gentil au point de rester superficiel et de ne pas cerner la personne en face. L’enjeu est grand : la perle rare doit posséder des outils innés pour réfléchir aux problèmes qui ne sont pas encore apparus.

Auteur

  • Irène Lopez