L’ascenseur social est en panne, alors il faut prendre l’escalier, se plaisent à dire les promoteurs de l’égalité des chances et de la mobilité sociale. La mobilité, c’est aussi, en entreprise, celle qui s’incarne par une évolution de carrière, pour un poste plus gratifiant, plus en ligne avec les compétences acquises, voire par une reconversion vers un autre métier, plus porteur que celui que l’on quitte ou que l’on est forcé d’abandonner. Mais la mobilité, c’est aussi, tout simplement, aller du point A au point B. Et cela vaut évidemment pour les trajets domicile-travail. De plus en plus soumise à des réglementations dans le but de la verdir, pour le bien de la planète, cette mobilité donne aussi à l’employeur l’occasion d’agir davantage, sous la forme de véritables innovations, sociales cette fois-ci, aussi bien en faveur du pouvoir d’achat des collaborateurs que de leur bien-être. Et clairement, toutes ces mobilités – sociale, professionnelle et physique – se rejoignent. La lutte contre le dérèglement climatique, à base, entre autres, de mobilités douces et durables, devra prendre la forme d’une transition juste et inclusive. La mobilité professionnelle en entreprise doit, elle aussi, donner sa chance à chacun et chacune, quel que soit son genre, son parcours, son origine sociale ou ethnique, son handicap, son orientation sexuelle. Et la mobilité individuelle, pour les trajets domicile-travail et les congés, doit tendre à infléchir les comportements pour les rendre plus vertueux mais aussi plus collectifs. En somme, nous devons tous nous mobiliser pour la mobilité ! En reste une, qui pose encore problème, celle qui devrait permettre à chacun de pouvoir, s’il le désire ou y est forcé par les circonstances, passer une frontière. Cette dernière mobilité, géographique, devrait elle aussi faire partie de la réflexion des DRH et des entreprises, ne serait-ce qu’en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Or selon les dernières indications du gouvernement, la loi immigration ne serait inscrite à l’agenda du Parlement qu’à l’automne…