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Nouveaux outils : Val Solutions veut mieux sensibiliser et accompagner grâce au numérique

Tendances | publié le : 08.05.2023 | N. T.

L’entreprise, elle-même engagée dans la prévention des addictions auprès de ses salariés, accompagne la digitalisation des services de prévention et de santé au travail pour atteindre un maximum d’employeurs sur ces questions.

La visite médicale au travail étant imposée à tous les salariés, il s’agit d’une opportunité unique pour détecter de potentielles addictions. Les services de prévention et de santé au travail (SPST) jouent donc, selon Frédéric Bourgeois, président de Val Solutions, une société qui propose des logiciels pour la prévention des risques professionnels, un rôle central dans l’acculturation, la détection des problèmes de santé découlant de leur situation de travail, l’accompagnement et le maintien dans l’emploi des salariés concernés. Ces actions sont d’autant plus nécessaires pour les PME/TPE, souvent moins outillées que les grands groupes sur ce sujet. « Il faut mettre en place les outils qui permettent de prévenir les situations à risque et d’amener de l’information simple à ces personnes pour les aider à prendre conscience du problème et être capables d’y apporter des réponses, explique le président de l’entreprise signataire de la charte ESPER. Les réponses peuvent être, par exemple, de structurer des programmes d’aide et d’accompagnement, pour que quelqu’un repéré dans une situation difficile ait les moyens d’évaluer s’il est dans des seuils d’addiction ou non et comment éventuellement se soigner », dit-il.

Plateforme

Structurée autour du SPST, la plateforme uEgar(r), créée par Val Solutions en 2020, propose ainsi trois espaces connectés et sécurisés : l’un est dévolu aux salariés, un autre aux employeurs et un troisième aux professionnels de prévention et de santé au travail amenés à intervenir (médecins du travail, assistantes sociales, psychologues du travail, infirmières et infirmiers en santé au travail, addictologues…), afin de mieux coordonner les actions et d’optimiser les échanges. L’espace pour les salariés se décline également sous la forme d’une application mobile qui permet, entre autres, de prendre rendez-vous 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, préparer sa visite médicale à l’aide d’un questionnaire ou réaliser les examens de dépistage prévisite.

Progression de la consommation de cocaïne

« La consommation de cocaïne est une préoccupation assez forte pour nous, du fait de sa diffusion dans la société », confie Nicolas Prisse, de la Mildeca. D’après l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, la France est l’un des pays les plus consommateurs de l’Union européenne, avec 600 000 usagers dans l’année contre 400 000 pour l’ecstasy en 2017. « La montée en puissance de la consommation de cocaïne est directement le fruit de ses effets de stimulation, de tenir sans être fatigué, qui sont très valorisés dans notre monde contemporain et permettent de satisfaire les critères de la performance actuelle », alerte Gladys Lutz (voir interview p. 7). Autrefois limitée à certains milieux sociaux-professionnels bien identifiés, cette drogue, dont les prix ont baissé, s’est répandue et son usage dépasse la vocation festive. « Aujourd’hui, cela se diffuse à une échelle beaucoup plus faible que le tabac, l’alcool et le cannabis, certes, mais nous savons qu’il y a des secteurs à risque comme la restauration, la pêche et d’autres métiers assortis d’une certaine forme de pénibilité. Les actifs en prennent pour tenir le coup », observe Nicolas Prisse.

Auteur

  • N. T.