Les équipes de Kellogg France ont inauguré leurs nouveaux locaux en février dernier. Au cinquième étage de l’ancien entrepôt des usines Renault, sur l’Île Seguin, à Boulogne-Billancourt, l’open space baigne dans la lumière. Des bureaux répartis en îlots sont dispersés sur l’immense plateau. Aucune place n’est attitrée. Chacun s’installe selon son humeur, côté Seine ou côté cour. Le jour de notre visite, Olivier Kac, directeur de Kellogg France, a opté pour un bureau haut et a choisi d’être dos à la grande baie vitrée. Hélène Boyer, la responsable communication, s’est installée un peu plus loin, sur une table à la hauteur plus classique. Camille Felician, la responsable RH, reçoit dans la cafétéria encombrée de gobelets en carton recyclé qui attendent d’être déballés.

« L’introduction du flex office permet d’alterner les espaces au cours de la journée en présentiel pour travailler selon les envies entre les bureaux et les salles de réunion, le toit-terrasse ou la grande rue intérieure. » Ces deux derniers sont communs à tout l’immeuble, où Kronenbourg et BNP Paribas Real Estate ont également décidé de s’installer. « Ce n’est pas plus grand que dans nos anciens locaux, précise la responsable communication, mais c’est agencé autrement. Et ce n’est pas plus cher non plus. »

Un parquet habille le sol, les salles de réunion sont toutes différentes (il y a celle tout en longueur, celle qui est en forme de triangle…), de vrais arbres ponctuent les 1 630 m². L’aménagement de l’entreprise dans un bâtiment où le patrimoine architectural de l’industrie automobile a été préservé fait l’admiration des équipes internationales de Kellogg (3 000 collaborateurs à l’étranger). La supérieure hiérarchique d’Hélène Boyer, qui travaille à Dublin, s’extasie. « C’est la French touch ! », dit-elle.

En passant de l’Est parisien (dix ans à Noisy-le-Grand) à l’Ouest, l’entreprise achève une mue commencée en 2019. Le déménagement est le point d’orgue d’une politique RH qualifiée d’« ambitieuse » par Camille Felician. Il y a deux ans, Kellogg France a lancé sa marque employeur avec le slogan : « Nourrissons une même ambition pour le monde ». L’entreprise souhaite devenir un employeur de référence en France. « Dans le contexte concurrentiel actuel, l’attraction et la fidélisation des talents sont primordiales. Aussi, un cadre de travail qui favorise l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle permet-il aux collaborateurs de se sentir bien au quotidien chez Kellogg France », explique Hélène Boyer.

D’un point de vue stratégique, en déménageant à l’ouest de Paris, Kellogg France se rapproche de ses parties prenantes et de ses clients. Par ailleurs, d’un point de vue de la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise, rien n’a été laissé au hasard : les faux planchers de réemploi sont issus d’une filière locale et la peinture, biosourcée, est faite à base d’algues.

Outre l’open space, de grandes salles permettent de faire le point en équipe, de petites bulles sont prévues pour s’isoler et favoriser les visioconférences ou les échanges à deux, alors qu’un auditorium accueillera les assemblées. Qui dit flex office dit bureaux neutres, tous équipés de la même façon (un grand écran où viendront se brancher les ordinateurs portables de chacun) et casiers personnels, ornés de la photo Polaroïd de son occupant.

Le passage d’un bureau fermé au flex office a-t-il été une gêne pour certains ? « Pas le moins du monde, répond la responsable communication. Au contraire, cette nouvelle façon de travailler correspond aux souhaits des collaborateurs. La crise sanitaire nous a habitués à télétravailler. À l’époque, venir au bureau n’était pas agréable en raison des contraintes sanitaires : rubans pour délimiter les passages accessibles, vitres plastifiées, bureaux condamnés, etc. Nous sommes aujourd’hui heureux d’alterner présentiel – les bureaux sont très agréables – et distanciel – avec nos nouvelles habitudes de télétravail ! »

« Le déménagement a été organisé minutieusement. Plus de 100 réunions de préparation ont été comptabilisées. Pour que les collaborateurs s’adaptent au mieux, ils ont été impliqués tout au long du projet. Un groupe de 20 ambassadeurs a été créé afin que les souhaits des collaborateurs puissent être portés. Ce groupe a notamment participé à la réflexion autour de l’agencement des locaux, du choix des matériaux et des bureaux. Ses membres ont également joué un rôle de porte-parole en interne et ont assuré le relais des informations sur l’avancée des travaux et l’organisation du travail flexible », ajoute Camille Felician.