Si le marché de l’emploi leur a toujours été favorable, les cadres français ont majoritairement joué la carte de la prudence ces dernières années en préférant rester à leur poste. À l’heure où la crise économique a pris le relais de la crise sanitaire, Cadremploi, en partenariat avec l’Ifop, a voulu prendre le pouls des cadres français (échantillon de 1 002 personnes) dans le but de connaître leur état d’esprit. Premier enseignement, le niveau d’insatisfaction des cadres est en hausse. La proportion de cadres se déclarant « insatisfaits » de leur situation professionnelle progresse sur le premier trimestre (à 20 %, soit + 6 points par rapport à 2022). Seuls 22 % des cadres interrogés restent « très satisfaits ». Sans surprise, on retrouve parmi eux les personnes qui considèrent leur travail comme n’étant « pas du tout pénible » (36 %) et celles qui travaillent le moins (49 % moins de 35 heures). Deuxième enseignement : les principaux points de tension sont la hiérarchie et le salaire. Les cadres « insatisfaits » mettent en cause leur management (59 %) – et notamment l’absence de reconnaissance (38 %) – et leur rémunération (51 %) pour justifier de leur état d’esprit. La perte de sens de leur travail et le manque d’intérêt de leurs missions sont également cités (respectivement par 35 % et 32 % des cadres interrogés). Conséquence de cette situation, les cadres sont plus nombreux cette année à envisager de quitter leur entreprise. Ceux qui se disent ouverts aux opportunités (44 %, + 6 points par rapport à 2022) sont désormais aussi nombreux que ceux souhaitant rester dans leur entreprise (45 %, – 6 points)…