Alors que le Canada ainsi que la province du Québec, représentée elle aussi en Côte d’Ivoire, font feu de tout bois pour recruter de la main-d’œuvre, en particulier dans le domaine du soin, le ministre de la Santé ivoirien s’est récemment ému de cette tendance. D’autant que les chefs d’établissements hospitaliers n’hésiteraient pas, dans certains cas, tout au moins, à passer un accord avec les candidats au départ : pendant un an ou plus, ils les gardent sur leurs listes de personnel – payés, donc, par l’État… Ce qui permet de leur garantir un poste au retour si la situation dans le pays d’accueil ne donne pas satisfaction, et bien sûr, d’empocher une partie de leur salaire, qu’ils vont toucher à leur place à la suite de cet « accord à l’amiable » sur le dos de la fonction publique… Le ministre de la Santé a donc exigé qu’une liste des partants lui soit communiquée, tout en s’engageant à mettre en place une politique de « fidélisation des professionnels de santé » et de « garantie de la résilience du système de santé par le maintien des compétences »…