logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les clés

Les femmes vont enfin pouvoir récupérer les « clés de la caisse »

Les clés | À lire | publié le : 27.03.2023 | Irène Lopez

Image

Les femmes vont enfin pouvoir récupérer les « clés de la caisse »

Crédit photo

On apprend aux femmes à lire, à écrire, à compter… mais jamais à négocier leur salaire, à défendre leur juste valeur. Aux thunes, citoyennes ! est un manuel d’action destiné aux femmes et aux hommes soucieux d’égalité. RH et management sont au cœur du sujet.

Ce qu’on raconte aux femmes : « Si tu passes un entretien, accepte le salaire qu’on te propose. » La vraie vie : à ce jour, les rémunérations des femmes sont encore inférieures de 22 % à celles des hommes, et leurs pensions de retraite, de 40 %. Le plan d’attaque : « Cherchez la juste valeur de vos qualifications sur le marché du travail. Le premier levier de votre pouvoir économique, c’est votre job », déclarent Héloïse Bolle et Insaff El Hassini. La première, ancienne journaliste économique, dirige Oseille & Compagnie(r), une société de conseil financier indépendant. La seconde, juriste financière et experte en négociation de rémunération, s’est « réveillée » le jour où elle s’est rendu compte que son collègue Adrien gagnait 5 000 euros de plus qu’elle par an.

Expertes de la liberté financière des femmes, elles ont pour objectif de leur donner le pouvoir de récupérer les « clés de la caisse », au travail et à la maison. L’un des chapitres est exclusivement dédié au travail, où l’argent est un territoire sulfureux, et encore très masculin.

« Les femmes grandissent avec cette idée qu’elles n’ont le choix qu’entre deux options. Soit elles sont sans cœur et intéressées. Elles sont alors prêtes à̀ tuer sœurs, collègues et mari pour gravir les échelons. Soit elles sont les gourdes dont tout le monde profite jusqu’à̀ l’épuisement », constatent les auteures. Elles exhortent les salariées à sortir de ce schéma binaire et trouver une troisième voie dans laquelle elles font les comptes et réclament régulièrement leur dû, parlent d’argent de manière décomplexée et (re)prennent leur juste place à la table des décisions financières dans les entreprises (et partout ailleurs).

« On se fiche que vous ayez un baby-foot, un Chief Happiness Officer (qui d’ailleurs s’occupe plus de la happiness de ses employeurs que de celle de ses collègues…), qu’il y ait une bonne ambiance dans l’entreprise ou que celle-ci traite ses employé(e)s comme des membres de sa famille […]. Une juste rémunération est et demeure le seul étalon de mesure d’une relation de travail saine et pérenne », martèlent les auteures. Il y a quelques principes simples à respecter si l’on veut éviter les relations toxiques au travail, se garantir une carrière épanouie et une rémunération qui reflète sa juste valeur : mettre en place une dynamique de travail saine, réajuster l’équilibre de sa relation de travail à chaque fois que cela est nécessaire et renégocier régulièrement sa rémunération.

« Mieux vaut s’adresser à Dieu plutôt qu’à ses saints. » L’expression signifie qu’il ne sert à rien de perdre son temps et son énergie à s’adresser aux mauvaises personnes. Dans certaines entreprises, le service des ressources humaines est roi : c’est lui qui décide des augmentations. C’est sur ce service qu’il faut se concentrer.

Auteur

  • Irène Lopez