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QVT : Equinix cultive le bien-être grâce à une responsable spécifique

Sur le terrain | publié le : 20.03.2023 | Lucie Tanneau

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QVT : Equinix cultive le bien-être grâce à une responsable spécifique

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L’entreprise américaine, spécialisée dans l’hébergement de données et la connectivité, emploie 320 personnes en France. En 2021, elle a nommé une directrice du bien-être, dont la responsabilité est de coordonner les actions de qualité de vie au travail pour les 17 000 salariés à travers le monde.

Dans les 10 data centers d’Equinix en France, les salariés se relaient, comme partout dans le monde, pour assurer l’hébergement de données et la connectivité de leurs clients 24 heures sur 24. « Alors qu’ils sont sur les écrans en permanence, il est difficile pour eux de se déconnecter », relève Hebe Boonzaaijer (photo), directrice du bien-être au niveau monde de l’entreprise américaine. Ils apprennent donc à le faire, sur leur temps de travail, grâce au programme Unplugged. C’est l’une des nombreuses initiatives lancées par la direction du bien-être, que chapeaute Hebe Boonzaaijer depuis juillet 2021. Il s’agit pour elle de s’occuper « à la fois du bien-être physique, mental et émotionnel et de la place des collaborateurs dans l’entreprise », dit-elle. Sans oublier de leur envoyer un signal fort…

Equinix compte au total 17 000 salariés à travers le monde, dont 320 en France, à Paris et en Île-de-France, ainsi qu’à Bordeaux. Pour Régis Castagné, le directeur général d’Equinix en France, nommer une directrice en charge du bien-être – « en haut de la hiérarchie », précise-t-il – est une marque d’engagement. Et cela vaut d’ailleurs pour lui aussi ! « C’est la première fois que je reste aussi longtemps dans une entreprise, avoue-t-il, après huit ans chez Equinix. C’est grâce aux valeurs du groupe : le salarié y bénéficie d’une vraie attention. Dans le contexte actuel de guerre et d’inflation, les collaborateurs ont besoin de savoir pourquoi ils viennent au travail et pour quel projet ils doivent donner le meilleur d’eux-mêmes. »

Cette culture du bien-être passe par une multitude de détails. La mutuelle est gratuite pour le collaborateur et son conjoint, par exemple. Et outre le programme de déconnexion, une journée du sommeil et une autre pour le sport ont été mises en place, de même qu’un programme de lutte contre le burn-out. Enfin, des initiatives telles que le Better Way Day ont permis des mercredis sans réunion, tandis que les Movement Meetings impliquent que les salariés éteignent leur caméra et bougent pendant les réunions pour lutter contre la fatigue des appels vidéo.

Formation bienveillance

Les managers sont aussi formés « pour s’occuper de leurs collaborateurs et d’eux-mêmes avec bienveillance, poursuit Hebe Boonzaaijer. Ce sont eux qui influencent la manière dont les relations quotidiennes se passent. Managers et cadres dirigeants doivent montrer l’exemple. » Elle laisse d’ailleurs à chacun d’entre eux toute latitude pour lancer des initiatives, qui peuvent être reprises ailleurs dans le monde ensuite. Ce sera sans doute le cas d’une salle relax, inaugurée récemment dans l’un des data centers de Seine-Saint-Denis et dont le design a été pensé avec les collaborateurs. « L’idée était de permettre à chacun de se sentir en sécurité, tel qu’il est dans cette salle », explique à cet égard le DG France, qui rappelle le mantra de l’entreprise : “I’m safe, I belong, I matter” (je suis en sécurité, j’appartiens – à un collectif –, je compte). « Nous avons demandé à chacun des collaborateurs quelle était sa madeleine de Proust, explique-t-il. Un fauteuil Chesterfield, Astérix, Louis de Funès… Ces détails, sous forme d’objets chinés chez des brocanteurs, décorent nos locaux, cela crée des bureaux sympas et agréables et permet à chacun de se sentir comme chez soi », explique le DG, qui a, derrière lui dans son bureau, un poster de Star Wars.

Et apparemment, ça marche ! Amine-Ryan Hakam, responsable juridique, déclare avoir été « agréablement surpris » par la qualité de vie au travail au sein d’Equinix depuis son embauche, il y a sept mois. « J’ai travaillé dans de grands cabinets d’avocats américains et dans des grands groupes du CAC 40, mais je n’ai jamais vu autant d’initiatives », dit-il. Il apprécie par exemple la sollicitude de ses collègues du Moyen-Orient, qui, lors de réunions à caler sur son temps de déjeuner, décalage horaire oblige, lui demandent toujours si cela lui pose un problème. « C’est une vraie attention à l’autre qui est portée », assure-t-il. Il a également participé à la formation Unplugged sur la déconnexion et estime que son hyper-connectivité, tant au travail que dans sa vie personnelle, a diminué « Cela m’a donné des clés : je me bloque du temps dans mon agenda pour traiter des dossiers de fond et j’ai mis un rappel 45 minutes avant mon heure de coucher pour éteindre les écrans », indique-t-il.

Auteur

  • Lucie Tanneau