Environ 70 % des licenciements pour faute grave ou lourde dans le secteur privé sont motivés par un abandon de poste, soit 123 000 salariés au premier semestre 2022, indique la Dares le 22 février 2023. C’est le premier motif devant ceux de « nature disciplinaire » (27 %), en majorité des violences, des comportements déloyaux ou d’insubordination. Il s’agit pour l’essentiel d’abandons de poste définitifs (94 % des cas) et nettement plus rarement d’abandons temporaires (6 %). Dans ce dernier cas, le salarié est revenu à son poste de travail après une absence injustifiée. Mais ces deux types d’abandon peuvent donner lieu à licenciement pour faute grave ou lourde. Les abandons représentent 5 % de l’ensemble des fins de CDI sur la période (contre 43 % pour les démissions). Dans les trois mois suivant leur licenciement pour faute grave ou lourde du fait d’un abandon de poste, 39 % sont inscrits à Pôle emploi et sans emploi salarié au cours des trois mois suivants. Une proportion semblable (37 %) retrouve un emploi, et enfin 24 % disparaissent dans la nature en étant ni en emploi ni inscrit à Pôle emploi.