Le report de l’âge légal de départ à la retraite en 2010 a entraîné une augmentation « significative » des arrêts maladie, indique une étude du Centre d’étude de l’emploi et du travail (CEET), datée du 14 février 2023. Cette réforme, qui a relevé l’âge minimum de l’ouverture des droits de 60 à 62 ans, est proche de celle présentée par le gouvernement cette année, reportant l’âge à 64 ans. D’un côté, ce type de mesure encourage les seniors à rester en activité. De l’autre, il engendre des effets indirects, tels que le recours aux régimes d’assurance sociale alternatifs à la retraite comme le chômage, l’invalidité ou la maladie. En effet, les opportunités d’emploi des seniors étant plus restreintes que celles des autres salariés, une partie d’entre eux peuvent se retrouver au chômage compte tenu du report de l’âge. Par ailleurs, l’état de santé de certains peut être un frein à l’allongement de leur vie active et, face à l’impossibilité de liquider leur retraite, ne leur reste que la possibilité de bénéficier de l’assurance invalidité ou de l’assurance maladie pour faire face à des problèmes de santé ou d’invalidité. La fréquence des arrêts maladie augmenterait de 1,7 % et le nombre annuel cumulé de jours d’arrêt augmenterait de 1 jour. La réforme de 2010 a ainsi augmenté les dépenses liées à l’absence pour maladie chez les seniors après 60 ans d’environ 68 millions d’euros. Il reste à évaluer les dépenses supplémentaires en assurance chômage et en invalidité.